Archive | Mai, 2015

Trois leçons de Lee Kuan Yew – la tribune aux Échos

28 Mai

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Notre président a reçu la semaine dernière le gouvernement singapourien. Espérons qu’il a lu le dernier ouvrage de son ancien Premier ministre, Lee Kuan Yew. Dans « Hard Truths », ce dernier explique la prospérité de son pays par trois principes simples :

1) « Nous sommes trop petits pour créer des leaders mondiaux, mais nous pouvons établir un climat qui motive les meilleures entreprises à installer leurs équipes chez nous. »

2) « Faire de Singapour un pays qui attire les meilleurs talents, en traitant chaque citoyen de façon correcte et équitable. »

3) « Nous ne sommes pas favorables à la répartition ; celle-ci prive forcément les meilleurs de leur récompense, tue la croissance et tire tout le monde vers le bas. »

Si Singapour est l’un des pays les plus attractifs au monde, nous sommes probablement le pays développé qui perd le plus de capital humain. Bien que l’exil ne semble inquiéter ni notre gouvernement ni notre Parlement, il explose : la dernière étude de l’association Contribuables associés donne des chiffres éclairants. Le parc d’expatriés (inscrits et non déclarés) serait de l’ordre de 2,5 millions de compatriotes ; il a crû de 4,5 % par an de 2005 à 2011 et de 6,5 % depuis 2012. L’exil concerne toutes les catégories de la population et coûterait aux finances publiques un minimum de 10 milliards par an qui se cumule : « Si, par un coup de baguette magique, tous revenaient, 233 milliards viendraient abonder les caisses de l’Etat ».

L’hémorragie est effroyable dans la catégorie payant l’ISF, puisque le rythme 2005-2011 de 750 départs par an aurait quintuplé à partir de 2012. Treize des vingt plus grandes fortunes françaises se seraient partiellement délocalisées, seuls ceux qui bénéficient de l’outil de travail restent. Nous revivons, peut-être en pire, la période qui a suivi la révocation de l’édit de Nantes ; prendre des conseils en matière d’attractivité auprès de l’Etat singapourien est une priorité nationale.
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Croire en la France, c’est maintenant

23 Mai

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La chronique des Échos – Le père de la stratégie d’entreprise

21 Mai

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Peu de gens connaissent Bruce Henderson. Il a eu pourtant, sans que nous le sachions, une grande influence sur nos vies. Bruce Henderson n’a travaillé que pour les entreprises privées, à travers le cabinet de conseil qu’il a fondé. Discret, focalisé sur le conseil en stratégie, le Boston Consulting Group (BCG) croît imperturbablement depuis cinquante ans au rythme de 15 % par an. Il a aidé des milliers d’entreprises, représentant aujourd’hui plus de 20 % du PIB mondial, à devenir leader dans leur domaine. Le secret de cette réussite ? La découverte du fonctionnement de la concurrence, appuyée sur trois idées-force :

1) La courbe d’expérience, qui explique la dynamique des prix, des coûts et des marges.

2) La modélisation des liens existant entre actif, capitaux engagés et chiffre d’affaires. Celle-ci permet de relier de façon simple investissement, dividende et croissance, mettant ainsi la finance au service de la stratégie.

3) La gestion stratégique des flux de liquidités à l’intérieur de l’entreprise, qui permet de financer les nouveaux produits (« étoiles ») par ceux qui sont stables ou décroissants mais qui génèrent des liquidités nettes (« vaches à lait »). A vrai dire, Henderson complète et perfectionne les intuitions de Bastiat, Hayek et Schumpeter. Le BCG, à la fois entreprise de conseil, centre de recherche et université emploie plus de 10.000 consultants dans 50 bureaux sur les cinq continents.

Cette force de frappe intellectuelle inédite représente près de 20 % de celle de toutes les universités d’économie réunies. Le Nobel de l’économie devrait lui être attribué pour rendre justice à ses idées, même s’il est décédé et n’a jamais fait partie du monde académique traditionnel. Ca apporterait de la diversité dans la communauté des économistes ; ça encouragerait à enseigner des idées neuves et qui marchent ; et, surtout, ça donnerait des outils à notre jeunesse pour l’aider à mieux vivre la concurrence qu’elle va devoir affronter, et bien comprendre ce qu’est une entreprise à travers sa stratégie

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La chronique aux Échos : l’actionnaire français, espèce menacée.

7 Mai

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Tout le monde se plaint de la complexité du droit du travail, eh bien, il y a pire en France ! L’Ansa (*) vient d’étudier l’évolution sur vingt-cinq ans des prélèvements fiscaux et sociaux sur le capital mobilier (les actions). La complexité du calcul des impôts dans ce domaine atteint des proportions inimaginables, au point qu’on trouve des cas où les taxes peuvent être, fait unique au monde, plus élevées que les revenus !

Le diagnostic, lui, est simple et sans appel : la charge globale a doublé sur vingt-cinq ans et se situe 100 % au-dessus de la moyenne de l’OCDE. Pour tout arranger, nous sommes les seuls à avoir gardé et augmenté l’ISF quand tous les autres pays l’ont supprimé. La réaction de cette furie fiscale ne se fait pas attendre ; les recettes dans des domaines où on a le plus tapé ont été beaucoup plus basses que prévu (- 46,8 % en 2013 dans le cas des plus-values). Tout aussi grave, on constate une division par deux du nombre des actionnaires individuels de nos sociétés cotées (on parle de 4 millions de personnes, ce n’est pas une paille). Il n’est pas surprenant de voir des merveilles comme Lafarge et Alcatel se faire cravater tous les six mois. Que va-t-il se passer à l’heure des successions de nos fleurons familiaux, Dassault, Bouygues et autres ?

On ne peut dissocier la marche de l’économie de la fiscalité de l’entrepreneur et de l’investisseur, qui portent le risque de l’investissement ; activité et capital sont liés comme la coque et le gréement d’un voilier ou comme le corps et le mental d’un grand sportif. Quand, par une fiscalité excessive, on empêche le capital de grandir, c’est l’activité qui trinque ; on est le seul pays à ne pas l’avoir encore compris.Pas la peine d’aller chercher beaucoup plus loin pourquoi l’économie ne redémarre pas en France, alors que l’environnement mondial s’est amélioré.

Retrouvez l’article dans son contexte, sur le site des echos

PIB marchand, PIB non marchand : une frontière stratégique et discutée ?

6 Mai

Voici un article paru dans les Échos, que je vous recommande :

Est-il agrégat économique, international et normalisé, plus connu et plus utilisé que le PIB ? Mais aussi plus controversé ? Une petite digression sur quelques aspects du PIB et notamment la distinction entre secteurs marchand et non marchand ouvre de très intéressantes perspectives.

Les discussions sur le PIB (pour faire simple, la production de richesses effectuée par les agents économiques une année donnée sur un territoire donné) sont le plus souvent consacrées à ce qui devrait être pris en compte par l’indicateur et qui ne l’est pas. Ou sur ce qui l’est et ne le devrait pas. La distinction secteur marchand/secteur non marchand est souvent précisée, mais pas toujours chiffrée et rarement appréciée à sa juste place. Et pourtant.

Le secteur non marchand intègre les biens collectifs et les services publics (notamment les prestations sociales). Ils sont évalués sur la base de leur coût. Pour l’essentiel, les salaires versés. L’économie marchande intègre les biens et services marchands. Ils sont évalués et validés par le marché à leur prix. Si ces données sont bien connues, les informations sur les proportions et leurs évolutions ne le sont à l’évidence pas suffisamment.

Xavier Fontanet (1) nous donne une première indication. Le PIB marchand représente 43 % du PIB total (2012). Et il est passé de 906 milliards en 2007 (50 % du PIB) à 874 milliards. Il représentait 70 % du PIB à la mort du Président Pompidou.

Jean Peyrelevade (2), quant à lui, introduit une donnée capitale sur cette dichotomie. « Le seul petit problème est que l’économie marchande est la seule à créer du revenu en espèce sonnante et trébuchante puisque l’autre non marchande est par définition gratuite ». « Ce revenu disponible, ce revenu monétaire est la contrepartie de la valeur ajoutée qui est pour l’essentiel le fait des entreprises ». « Dès lors à partir d’un point d’équilibre entre ces deux économies marchande et non marchande il faut si l’on veut développer la seconde faire croître la première au même rythme ».

Au fond, pour faire simple, J. Peyrelevade rappelle que si personne ne conteste la nécessité dans une économie moderne d’avoir un secteur public et des biens collectifs importants et de qualité c’est, d’un certain point de vue, le secteur marchand qui fournit la trésorerie domestique française…

Il faut enfin insister sur la tendance (un PIB marchand de 70 % en 1974 à 43 % du total en 2012).

Cette évolution est due aux dépenses générales de la sphère publique bien sûr, mais surtout aux dépenses sociales qui passent de 18 % du PIB en 1978 à 25,3 % en 2011 : « Il faut faire en sorte que, compte tenu d’une croissance faible, l’évolution des dépenses de solidarité reste compatible avec l’évolution économique » (Jean Marc Daniel) (3).

Évoquons rapidement les aspects les plus connus et les plus débattus sur l’allocation de richesse entre les deux secteurs. Celui de l’efficience des dépenses publiques ou de la captation de la valeur ajoutée, non disponible pour l’innovation et l’investissement, donc pour la croissance et l’emploi ou pénalisante pour la compétitivité internationale.

Évoquons pour mémoire les quasi 200 M€ empruntés par la France chaque année sur les marchés financiers internationaux pour joindre les deux bouts et faire face aux échéances.

Et posons cette question simple : est-il généralement admis que cette évolution du secteur non marchand dans la société française pose un problème ?

Pas si sûr. Tout d’abord, « il faut inscrire le développement du secteur non marchand dans un mouvement historique et mondial depuis la « Grande Guerre » témoignant de l’amplification et de la diversification des fonctions d’un état moderne ». D’ailleurs, pour certains de nos amis socialistes la distinction marchand, non marchand est à relativiser. Elle rejoint la distinction secteur productif, secteur improductif et la prétention du privé au monopole de la création de richesses.

« Y a-t-il distinction plus contestable ? Connaissez-vous l’ampleur de la redistribution ? Savez-vous que les entreprises du secteur privé reçoivent en niches, exonérations, crédits et autres subventions 150 milliards chaque année ? Et ce avant le pacte de responsabilité et de solidarité. Et bien sûr elles embauchent chaque jour des salariés hyper formés par une éducation nationale non marchande. À l’évidence, le secteur non marchand crée lui aussi des richesses. L’ampleur de la redistribution rend obsolète cette distinction ! »

Mais cette importance du secteur non marchand et surtout cette évolution en France (record désormais quasi mondial en la matière) ne sont-elles pas préoccupantes ? Ne faut-il pas réhabiliter la société civile ? Lui donner plus d’espace ? Redéfinir le périmètre de l’action publique ?

« Y a-t-il opposition plus artificielle que celle que certains veulent introduire entre l’état et la société civile ? » Comment imaginer l’opposition entre deux structures distinctes ? Il n’y a pas à priori un intérêt collectif qui se confondrait avec celui de l’état. L’intérêt général dans une société complexe et diverse est toujours un objet de conflit, un objet à construire » (4).

Une autre démarche significative se fait jour dans la référence au PIB global pour justifier certaines situations (et contourner la contrainte du « revenu monétaire » évoquée par J. Peyrelevade).

Lors des premiers grands débats sur l’endettement français un argument est souvent utilisé, par des professeurs d’économie ayant pignon sur rue : moins de 50 M€ d’intérêts pour la dette ? Une donnée à peu près stable sur longue période et somme toute raisonnable : à peine 2 points de PIB. Ce faisant, on occulte benoîtement le principal. Même la cigale de la fable s’engageait à rendre « avant l’août, foi d’animal, intérêts et principal ». Imaginons les effets d’une réorientation brutale des flux mondiaux d’épargne.

Même remarque sur le taux des prélèvements obligatoires. Prendre comme dénominateur le PIB total est-il judicieux ? La comparaison avec le PIB marchand ne serait-elle pas plus pertinente ? En utilisant bien sûr les « Taux de prélèvement consolidés » (neutralisant les prélèvements effectués sur les « administrations »).

Et voici que d’autres études démontrent que les recettes fiscales relativement au PIB sur le long terme sont plutôt stables. On évoque maintenant (c’est à l’étude) le renfort des activités de la prostitution ou du trafic de drogues. Toutes propositions de nature à redonner un peu de baume au PIB. Et de repousser notre frontière ?

Évoquons enfin un autre aspect du dossier soulevé encore par J. Peyrelevade : « Dans une société ou tous les biens seraient gratuits, les revenus disponibles seraient nuls puisque la totalité des salaires qui seraient versés aux ménages devrait être reversée à l’état sous forme d’impôts : le taux de prélèvement obligatoire serait de 100 % ».

Il n’indique pas (ce n’était pas son sujet) que dans cette hypothèse le citoyen sans revenus personnels
abandonnerait sa vie aux bureaucraties. Mais c’est en effet un autre sujet. Pour lequel quelques références historiques peuvent être utilement consultées !

Si la frontière secteur marchand, secteur non marchand est discutée y a-t-il, cependant un secteur qui produit la richesse et un secteur non productif qui vit sur la richesse créée ?

Aucun des arguments avancés ci-dessus ne peut être qualifié de complètement farfelu. Mais on voit bien que le PIB a bon dos et que se joue une partie très idéologique. Un débat de société en l’occurrence. « Les comptes nationaux sont une construction sociale, en perpétuelle évolution reflétant toujours les préoccupations d’une époque » nous dit T. Piketty (5).

Et si le philosophe Alain nous aidait à mieux comprendre : « Lorsqu’on me demande si la coupure »… « entre homme de droite et homme de gauche a encore un sens, la première idée qui me vient est que l’homme qui pose cette question n’est certainement pas un homme de la gauche ».

Quand j’entends quelqu’un dire il n’y a ni secteur productif ni secteur improductif, je sais que mon interlocuteur n’est ni artisan ni commerçant, ni salarié ou patron d’une entreprise du secteur concurrentiel.

(1) Xavier Fontanet « Pourquoi pas nous », Fayard p.76
(2) Jean Peyrelevade « Histoire d’une névrose, la France et son économie », Albin Michel p.196 à 198
(3) Jean marc Daniel « L’état de connivence », Odile Jacob p.169
(4) Pierre Rosanvalon « Alternatives économiques », Hors série n°61
(5) Thomas Piketty « Le capital au 21 siècle », Seuil p.103

Lire l’article dans son contexte, sur le site des Échos ici

La fondation Fontanet / HEC présente « les Jeudis de la Stratégie »

5 Mai

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« Les bons PDG durent, les mauvais sont virés » LE MONDE

5 Mai

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PDG d’Essilor de 1996 à 2010, Xavier Fontanet estime que les rémunérations des grands patrons sont justifiées quand les performances sont au rendez-vous.

L’opinion publique s’émeut toujours de certaines rémunérations, comme le triplement des attributions d’actions gratuites au PDG de Renault en 2014. Quelle lecture faites-vous de l’émoi des Français ?

Xavier Fontanet.- Les Français ne savent pas que les grands patrons sont des gens qui travaillent trois fois 35 heures par semaine, accumulent 750 000 km de voyage par an et portent pendant des dizaines d’années des pressions concurrentielles intenses. En tant que président du comité d’éthique du Medef, je me suis battu pour que leur rémunération soit transparente et codifiée.

Ce code est retenu par toutes les entreprises du CAC 40 : il précise que 25 % de la rémunération doit être fixe et les 75 % restants doivent être variables et dépendre des performances à court et long terme de l’entreprise. Voilà pourquoi cette année un PDG, celui de Technip, a vu son revenu divisé pas deux ! Sur Renault, il faut regarder les actions attribuées sous conditions de performance, et improprement appelées gratuites, sur dix ans et pas sur une seule année.

Pourquoi le salaire de nos footballeurs passe très bien dans l’opinion alors qu’une quarantaine d’entre eux gagne plus que nos PDG dont le salaire communiqué suppose les intéressements payés à 100 % ? Sans compter la furie fiscale qui s’est déchaînée sur les parties variables, allant jusqu’à diviser par quatre leur valeur après impôt et provoquer l’exil de bon nombre d’entre eux.

Mais les footballeurs ne sont-ils pas, comme les grands artistes populaires, sur un marché beaucoup plus mondial que celui des patrons ?

Le marché des PDG est global. On l’a vu avec le remplacement du patron de Sanofi. Carlos Ghosn est au top mondial dans son métier, l’automobile. Laissez donc Agon, Tricoire et Riboud expliquer l’intensité des batailles qu’ils mènent contre les titans que sont Procter, Siemens et Unilever !

Et les Français comprendront pourquoi leurs PDG méritent, quand ils réussissent, d’être récompensés. J’ajoute que des entreprises publiques dont les dirigeants étaient moins payés mais avec lesquels on a été moins exigeant ont creusé des trous qui représentaient cent mille fois leur salaire annuel !

Toutefois, la mise en œuvre du « say on pay » (droit de vote des actionnaires sur les salaires) révèle aujourd’hui que le lien entre rémunération et performance est loin d’être systématique. Comment l’expliquez-vous ?

Un peu de hauteur ! Les bons durent et les mauvais sont virés : un PDG est sorti par un claquement de doigt du conseil et c’est normal vu la responsabilité qui lui est confiée. Je ne suis pas contre un « say on pay » consultatif, mais regardez les faits, il y a du remue-ménage et les résolutions passent. Le vrai sujet est de nommer de bons administrateurs et leur faire confiance pour bien gérer les rémunérations.

La mise en cause n’est pas que française. Même l’Institut of Directors au Royaume-Uni, qui regroupe les administrateurs, a récemment conclu qu’elles étaient une menace pour la réputation des entreprises auprès de l’opinion, et pour la cohésion sociale. Peut-on ignorer cette dimension dans la question des rémunérations ?

Il y a, par endroits, des crises, Suisse, Grande-Bretagne, mais les problèmes se règlent ! C’est la force de la transparence qui dérange et fait avancer. Pour renforcer la cohésion, donnez-nous de la place dans votre journal pour expliquer la vraie vie des chefs d’entreprise et les batailles que mènent aujourd’hui nos grands groupes !
Lire l’article du Monde dans son contexte, ici

Soirée PWC du 19 mars sur la compétitivité des entreprises françaises

4 Mai
 « Pourquoi la compétitivité ne remonte pas ? »
« Les petites graines sont absolument géniales mais le sol est loin d’être aussi bon ! ». Telle est l’expression employée par Xavier Fontanet pour qualifier la situation française. Depuis une dizaine d’années, les résultats des entreprises françaises diminuent en pourcentage du chiffre d’affaires. La raison de la chute provient de l’excès des charges de notre sphère  publique par rapport à celle des voisins. La preuve en est que les entreprises françaises peinent en France et se placent  très bien dans les classements mondiaux.
 Aujourd’hui 58% du PIB français  provient de la sphère publique ce qui signifie que 58% du coût d’une entreprise est géré en fait par l’État. Les entrepreneurs ne maîtrisent que 42% de leur cout , c’est effarent mais c’est comme cela ! La sphère publique allemande  par exemple  pèse 44% du PIB pour le même service , la charge portée par les entreprises française est 75% plus élevée que celle que portent les Allemandes  ( 58/42 par rapport à 44/56) . Pour Xavier Fontanet, la compétitivité « ce n’est pas seulement celle de l’entreprise, c’est aussi celle de l’État ». Il faut impérativement que la sphère publique le comprenne et s’attaque à ses coûts . Il faut mettre l’état au régime jockey!