Tag Archives: xavier fontanet
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Une heure de discussions et échanges sur confiance et économie

24 Fév

Un entretien entre Xavier Fontanet et Emmanuelle Dancourt dans l’émission VIP « Visages Inattendus de Personnalités ».

Retrouvez l’entretien avec Xavier Fontanet sur KTO

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Le livre « si on faisait confiance aux entrepreneurs » en 1h30 de conférence

21 Sep

Une heure de témoignages, de petites histoires, d’échanges, toujours sur les thèmes de la mondialisation et de l’apologie de la concurrence.

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« L’économie n’est pas une idéologie ! »

18 Sep

Entretien entre le directeur de Politique Magazine, Hilaire de Crémiers et  Xavier Fontanet, le 10 janvier 2013

« General Motors, la leçon d’un retour » par Xavier Fontanet dans les Echos du 7 février 2013

3 Mar

General Motors repart d’un bon pied. L’entreprise descendait aux enfers depuis vingt ans avec des parts de marché aux Etats-Unis baissant de 40 % à 20 %. Le « reengineering » a fonctionné, ses chiffres doivent être connus et médités. La crise commencée à l’été 2007 entraîne des pertes de 14 et 20 milliards de dollars en 2008 et 2009. S’ensuit une remise à plat suivie de résultats : 5 milliards de dollars en 2010, 6 en 2011, 7 en 2012… Sur le terrain, les équipes et les syndicats ont fait un travail à peine croyable : le nombre de marques passé de 8 à 4, le nombre de modèles de 52 à 34, le nombre d’usines de 25 à 15, les concessionnaires de 6.000 à 3.500 , les cols bleus de 48.000 à 35.000, les cols blancs de 28.000 à 25.000. Les syndicats dans cette affaire ont joué un rôle historique en acceptant par réalisme de renoncer à l’emploi à vie ; les salaires horaires de Detroit sont passés de 72 dollars à 49 dollars ; pour les emplois moins spécialisés, ils sont convenus d’un salaire horaire de 32 dollars.

Les parts de marché ont globalement tenu car les marques conservées ont regagné l’espace libéré par des marques stoppées. Avec le redémarrage de l’économie, les volumes ont repris 15 % depuis 2009, l’entreprise a réembauché plus vite que prévu.

Leader aux Etats-Unis contre Toyota, devenu leader en Chine contre Volkswagen, distancé en volume et en qualité en Europe par le même VW mais avec des cartes à jouer autour d’Opel, l’entreprise a du champ et de beaux challenges devant elle. Celle qui fut longtemps l’orgueil de l’Amérique, la plus grosse affaire du monde, celle qui a ensuite mordu la poussière est de nouveau debout !

La fierté légitime de tous les partenaires dont le président Obama, qui a soutenu moralement et sans état d’âme cette gigantesque remise en cause, est à la hauteur des efforts consentis par tous.

Le message que nous passe l’Amérique est simple : les industriels savent faire. Mais, pour que les choses arrivent, il faut en plus le réalisme syndical et le support moral des politiques.

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Rendez nous Pompidou! par Xavier Fontanet dans les Echos du 28 février 2013

28 Fév

Dure nouvelle en provenance de Bretagne : la société d’abattage porcin Gad SAS, filiale de la coopérative Cecab, dépose le bilan. Que n’avions-nous pas entendu quand Doux a eu ses problèmes : avidité, erreurs de gestion, limites du capitalisme familial ! Le mode de gestion coopératif traverse lui aussi des difficultés sur un métier frère, qui partage la même filière aliment. Pas très dignes, tous ces commentaires sur une famille qui a, toute sa vie, mis ses biens à risque pour développer son entreprise et donner du travail à ses compatriotes. Malveillance doublée d’une erreur de jugement. L’entreprise est graine et le pays sol. Nous avons, nous Français, des tas de leaders mondiaux, les graines sont donc bonnes. Le problème, c’est le terreau. Entreprises privées, coopératives, tout le monde peine en France !

Le sol français n’est plus fertile aux entreprises avec ses cailloux, ses ronces et une mauvaise eau qui croupit : des impôts, dont nous détenons le triste record du monde, des réglementations filles de l’impôt et une défiance à l’égard de l’entreprise. Coïncidence, ça se dégrade depuis la mort du président Pompidou et la montée de la « dépense » publique. A cause d’elle, trop de gens ne vivent pas du marché et ne jurent plus que par l’Etat. Trop nombreux sont ceux qui n’ont pas fait une seule vente de leur vie et ne comprennent pas, comme partout ailleurs, que l’Etat n’est pas tout, que l’entreprise est à la base de la société et a besoin d’un écosystème favorable pour se développer.

Si nos gouvernants, issus exclusivement de la sphère publique, comprennent durant leur passage au pouvoir ce miracle qu’est l’esprit d’entreprise et la nécessité d’avoir pour elle un bon terreau, l’alternance, trésor démocratique, aura fait son oeuvre pédagogique. Sinon, notre pays souffrira encore un peu plus.

rendez nous pompidou par Xavier Fontanet dans lesechos.fr

La confiance, toujours la confiance

26 Fév

« Si vous avez confiance en vous-même, vous inspirez confiance aux autres. »

Goethe

Citation

L’espoir

25 Fév

« Je veux qu’un fils de cultivateur puisse se dire: je serai un jour cardinal, maréchal d’empire ou ministre »

Napoléon

« Nul n’est prophète en son pays » par Xavier Fontanet dans les Echos du 14 février 2013

25 Fév
Photo de Xavier Fontanet

Photo de Xavier Fontanet

Il y a un an, les Chinois publiaient leur classement des meilleures entreprises mondiales, résultat du travail d’un jury de journalistes, d’universitaires et d’avocats. Ce classement ne s’est intéressé qu’aux entreprises capitalisant plus de 15 milliards de dollars. Trois critères étaient pris en compte : la durée du mandat des dirigeants (les sociétés dont les dirigeants tournent trop vite sont éliminées) ; l’ancienneté de l’implantation en Chine, ainsi que la part de marché (il faut avoir cru en la Chine dès son ouverture) ; la rentabilité sur vingt ans, actions et dividendes compris (on aime les gens qui privilégient le long terme).

Dans le classement, on retrouve le gotha des entreprises mondiales, mais le coup de théâtre vient du clan français : onze entreprises figurent dans les cent premières (Essilor, Suez, Michelin, AXA, LVMH, Schneider, Carrefour, L’Oréal, Danone, PPR et Renault-Nissan). Pas mal, pour un pays qui représente 5 % du PIB mondial ! Les Allemands placent six sociétés, dont deux constructeurs automobiles.

Ceci nous sort des sempiternelles comparaisons sur la voiture allemande, qui démontrent que les Allemands sont meilleurs que les Français, et qu’il faut copier leur stratégie de haut de gamme. Nous touchons du doigt le fait que nous sommes différents, et pas sur les mêmes créneaux. Les Allemands aiment la précision, la machine-outil, l’industrie, les produits bien établis ; les Français sont meilleurs dans les métiers moins stabilisés, à l’aise dans le service et la distribution. Le Français est conceptuel et désobéissant, donc imaginatif ; l’Allemand a le sens du détail et aime la discipline, il est adapté aux produits de grande série.

Deux autres enseignements peuvent être tirés de ce classement. Un, les Chinois nous montrent que les entrepreneurs français peuvent exceller. Deux, on ne va pas espérer à court terme que les Français aiment leurs grandes entreprises – c’est trop attendre -, mais on peut espérer au moins qu’ils les découvrent et qu’un jour ils en soient fiers. Alors ils pourront les écouter et bénéficier de l’expérience de compatriotes qui ont su grandir grâce à la mondialisation.

 

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Interview de Xavier Fontanet sur France2 le 7 février 2013

21 Fév

Retrouvez l’interview de Xavier Fontanet par Benoît Duquesne lors de l’émission  « Complément d’Enquête » du 7 février dernier.

« A Chacun son rôle » par Xavier Fontanet dans les Echos du 21 février 2013

21 Fév

A la suite des négociations entre patronat et syndicats, le Parlement va entériner par la loi l’entrée dans les conseils d’administration de deux représentants du personnel avec droit de vote. Associer le personnel à la stratégie d’une entreprise est louable : plus les collaborateurs sont impliqués dans sa construction, mieux ils l’appliquent. Le tout est de le faire intelligemment et équitablement vis-à-vis de toutes les parties prenantes.

Pourquoi une loi de plus alors que l’actionnariat salarié, en place depuis longtemps, est la voie royale pour amener les collaborateurs au conseil ? Pourquoi lui avoir porté un tel coup dans la dernière loi de Finances en augmentant la contribution de l’entreprise et les impôts sur les plus-values que devront payer les salariés ? Le bon sens veut que l’on ramène rapidement la fiscalité de l’actionnariat salarié à des hauteurs raisonnables, c’est-à-dire au niveau qui se pratique ailleurs en Europe.

Cette affaire pose par ailleurs trois problèmes :

1) Jusqu’où un Etat peut-il distribuer des droits de vote dans une entreprise où il n’a pas lui-même investi ? Le droit de vote est le pendant d’un risque financier, pris personnellement par l’actionnaire.

2) Est-ce une bonne idée de favoriser les salariés français dans des entreprises complètement mondialisées, qui ne peuvent pas faire de différence entre leurs salariés, sauf à accepter une discrimination ?

3) Comment traite-t-on les entreprises qui, à travers l’actionnariat salarié, ont déjà dans leur conseil d’administration deux salariés ou plus ?

Si l’on peut regretter qu’il n’y ait pas assez de salariés au sein des conseils d’administration, on peut aussi regretter qu’il n’y a pas assez d’entrepreneurs au gouvernement. Par souci de symétrie, et pendant qu’il est encore temps, pourquoi ne pas inclure dans cette loi la présence au Conseil des ministres, le mercredi, de deux entrepreneurs, l’un représentant les petites entreprises locales et l’autre les grandes mondialisées ? Il est toujours sage d’appliquer à soi-même ce qu’on impose aux autres.

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