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Entrepreneurs : le retour de l’ambition

16 Avr

Entreprendre en France, c’est possible et les entrepreneurs français sont nombreux à réussir : certaines de nos PME se sont imposées comme leaders mondiaux sur leur marché.

Ne me dites plus jamais bon courage !». C’est le cri du coeur du conférencier Philippe Bloch, auteur d’un lexique anti-déprime à usage immédiat des Français : « Lorsque l’on est obligé de se souhaiter bon courage comme si la vie était à ce point devenue difficile, c’est quand même un vrai sujet».

 

Pour illustrer cet état d’esprit assez particulier, il ajoute : « Tout est petit en France. L’adjectif “petit ” est le plus utilisé par les Français. On commence par un petit déjeuner avec sa petite amie à qui on fait un petit bisou avant de partir et, une fois arrivé au bureau, on prend un petit café. À force de penser petit, on fait petit. En France, on parle de petits patrons, de petits boulots… nous sommes devenus un petit pays, avec de petites ambitions. Aux États-Unis, on ne dit jamais le mot petit. Surtout, “Sky is the limit” , cela fait quand même une sacrée différence». La situation est grave… mais est-elle désespérée ?

Le salut par l’esprit d’entreprise

« Ce qui fait aujourd’hui défaut c’est la capacité à se projeter dans des lendemains qui chantent», résume l’historien Christophe Prochasson, directeur à l’École des hautes études en sciences sociales. De son côté, Olivier Duha, cofondateur et coprésident de Webhelp (9.000 salariés, 240 M€ de CA), ancien président de Croissance Plus, ne perd pas de temps.

 

Un match France-Allemagne ?

« Les économies gagnantes du XXIème  siècle seront celles qui auront su favoriser partout la création, l’innovation et la recherche. Destruction créative ou construction dévastatrice, l’accroissement de la richesse d’un pays se jouera inéluctablement sur sa capacité à penser, fabriquer, vendre et protéger les produits et services du futur, dans le plus grand nombre possible d’industries et de services ». Autrement dit, c’est par l’entreprise et l’innovation que notre pays retrouvera un rôle économique, mais aussi politique et stratégique de premier plan. Comme l’Allemagne ? Au petit jeu des comparaisons, l’Hexagone sort rarement gagnant d’un parallèle avec nos voisins d’outre-Rhin. Mais il faut peut-être regarder les choses d’un peu plus près.

 

Comparer ce qui est comparable

Certes, l’Allemagne affiche depuis plusieurs années une meilleure situation de l’emploi, des exportations record, une croissance presque double de celles de ses partenaires de la zone euro, 10% de dépenses publiques en moins… et un moral national au beau fixe. Parmi les statistiques qui inquiètent, le nombre d’ETI (entreprises de 250 à 5.000 salariés, réalisant un CA entre 50 M€  et 1,5 Md€ , généralement exportatrices) n’est que de 4.000 en France contre 10.000 pour l’Allemagne.

 

Il convient d’abord de relativiser ce chiffre. En effet, la France compte sensiblement plus (50% environ) que l’Allemagne d’entreprises classées dans le Top 2000 mondial du magazine «Forbes», réalisant un CA cumulé de 1.450 Mds€ , contre moins de 1.090 Mds€  pour nos voisins. Autrement dit, si l’Allemagne est forte d’un Mittelstand (les petites ETI, jusqu’à 500 salariés) structuré et performant, ses grands groupes sont moins performants que les nôtres.

 

The problem with the French…

“The problem with the French is that they don’t have a word for entrepreneur ”. Cette célèbre affirmation de Georges W. Bush révèle, derrière l’erreur étymologique (puisque l’anglais a adopté le terme français), un préjugé largement répandu, pas forcément hors de nos frontières.

 

Manque d’ambition des chefs d’entreprise français ?

Certes, il y a des causes objectives qui peuvent expliquer les difficultés de nos entreprises, mais ce n’est pas la bonne explication pour Jean-Claude Volot, ancien vice-président du Medef chargé de l’exportation et des filières (il a démissionné en janvier 2014 pour se consacrer à son entreprise, Dedienne Aerospace), qui déclarait lors de l’Université d’été de l’organisation patronale : «Il y a aussi un manque d’ambition des chefs d’entreprise français : 1.000 raisons différentes tenant aux contraintes fiscales, administratives, juridiques peuvent être invoquées pour l’expliquer, mais elles ne suffisent pas puisqu’il y a aussi des dizaines de pépites qui réussissent tout en étant dans le même bain français que les autres ! ».

 

Nos PME ont vocation à grandir, à se développer et à s’internationaliser

Car le site Entreprendre.fr en fait régulièrement l’écho, les entrepreneurs français sont nombreux à réussir et certaines de nos PME se sont imposées comme leaders sur des marchés de niches, à l’image de Babolat (cordages pour raquettes, 124 M€  de CA) ou Cybergun (armes à feu factices, 70 M€  de CA). Nos PME ont vocation à grandir, à se développer et à s’internationaliser.

 

La France représente 5% du PIB mondial

Pour Xavier Fontanet, ex-président d’Essilor, professeur de stratégie à HEC : «Nos leaders mondiaux sont tous partis de spécificités françaises. Leur excellence et leur esprit de conquête ont permis des parcours internationaux stupéfiants. La France représente 5% du PIB mondial, quand on se mondialise, on multiplie par 20, en devenant leader, on grandit plus encore. La mondialisation n’uniformise pas, elle permet au contraire aux talents de s’épanouir, elle est un levier quand on est compétitif ». Il faut considérer le monde comme une opportunité et non comme une menace et afficher un état d’esprit conquérant. Autrement dit, assumer ses ambitions. Renouons avec l’esprit de conquête !

 

Retrouvez l’article sur le site Entreprendre.fr

Citation du Jour

7 Déc

« Rien ne marche dans un système politique ou les mots jouent avec les faits »

Confucius

« Le commentaire » par Frédéric Paya dans Valeurs Actuelles

14 Nov

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Voir l’article en PDF, Cliquez ici

Conférence ouverte le mardi 16 décembre 2014

7 Nov

L'Expansion

Venez participer au petit-déjeuner débat, animé par la rédaction de L’Expansion, qui aura lieu le mardi 16 décembre 2014.

En assistant à cette conversation  :

– Vous bénéficiez d’une rencontre privilégiée

– Vous recevez en cadeau le livre – « Pourquoi pas nous ? » aux éditions Les Belles Lettres – Fayard

Livre_Xavier_Fontanet

« Le petit-déjeuner débat se déroulera le mardi 16 décembre 2014 de 8h30 à 10h, dans les salons du Groupe Express Roularta, 29 rue de Châteaudun, Paris 9e*. Un petit-déjeuner vous sera offert dès 8h. »

« Aucun redressement n’est possible quand on pénalise ou démotive les entrepreneurs »

Peu de pays comme la France ont une telle influence dans le monde. Bon nombre de nos grands groupes se retrouvent en tête des classements mondiaux, nos chercheurs sont courtisés, la « french touch » est plébiscitée et nos intellectuels sont même nobélisés. Pourtant, les entreprises sont mal vues, la France broie du noir et redoute une mondialisation perçue comme un danger et non pas comme une opportunité, se désole Xavier Fontanet, l’ancien patron d’Essilor. L’absence de courage politique a rendu l’Etat obèse, impécunieux et surendetté. L’hypertrophie de la sphère publique en viendrait à décourager l’entrepreneuriat et la création d’emploi. Aucun redressement n’est possible en décourageant ou pénalisant les entrepreneurs. En prenant les exemples allemands, suédois, néo-zélandais ou canadiens, Xavier Fontanet dresse un futur possible pour cette France déprimée.

Béatrice Mathieu

Rédactrice en chef adjointe

Humeur du jour : la chronique de François d’Orcival dans le Figaro Magazine

17 Oct

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C’est à Londres que Manuel Valls a précisé que la célèbre taxe à 75 % ne serait pas reconduite en 2015. Mais les dégâts sont là. Elle n’aura fait que s’ajouter à tous les autres impôts – et sans le Conseil constitutionnel, qui s’y est opposé, des milliers de Français auraient payé plus d’impôts qu’ils n’avaient de revenus. « Les riches peuvent payer – on fera bien sans eux ! » a répété la gauche.

La droite avait-elle fait mieux ? Résultat : croissance nulle, investissements étrangers en berne et explosion du chômage. Xavier Fontanet, ancien président d’Essilor, passionné de pédagogie économique, nous invite donc à un petit « exercice de réalisme et d’humilité », dans son livre Pourquoi pas nous ? (Les Belles Lettres-Fayard).

En tête de l’exercice, il reproduit un tableau extrait de la revue américaine Forbes, celui du nombre de milliardaires dans le monde, les très grandes fortunes, au cours de la dernière décennie. En 2000, on en comptait 613 ; en 2010, ils étaient 60 % de 1011. D’où venaient les nouveaux ? Des Etats-Unis (405 contre
269) et des pays émergents (Chine, Inde, Russie) : 195 contre 28 ! C’est-à- fera bien sans dire des pays à croissance forte et ce, malgré la crise. Et les Français ? Ils n’étaient déjà que 19 en 2000 ; ils ne sont plus qu’une douzaine, sur mille !
La richesse est partie en même temps que la croissance. Ca continue.
« La France, note Xavier Fontanet, est le seul pays qui a augmente ses taux  (d’ISF) dans les cinq dernières années, tous les autres pays ayant baissé ou maintenu les leurs – alors qu’ils sont dans le rapport de 1 à 4 !» En vingt-cinq ans, ces fortunes expatriées ont créé I million d’emplois à l’étranger. Et encore ! Ce n’est qu’une estimation, car le chiffre des départs est tenu secret par Bercy. Or elles ne sont pas parties seules, les jeunes ont suivi, non parce qu’ils avaient un patrimoine, mais parce qu’ils pensaient que les impôts les empêcheraient d’en constituer un. Sous Louis XIV, la révocation de l’édit de Nantes avait fait fuir les fortunes protestantes – et ce fut un bienfait pour l’Allemagne et les Pays-Bas. Il en est resté des traces : l’Allemagne compte quatre fois plus de milliardaires que nous…

Chronique de François d’Orcival dans le Figaro Magazine

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L’humeur du jour : Singapour

13 Oct

Le pays développé qui marche le mieux au monde c’est Singapour , voilà son excédent budgétaire comparé à notre déficit…

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(source : Les Échos)

Humeur du jour : « Des paroles et des actes »

21 Sep

La colère mêlée d’incompréhension de la déléguée syndicale de Doux dans l’émission « des paroles et des actes » était poignante. D’autant plus que l’on est sorti sans aucune explication satisfaisante. Le problème a été magnifiquement posé mais on est resté sur notre faim.

Les réponses sur le contrôle des frontières étaient carrément pathétiques quand on sait que Doux exporte pas loin de 100% de ses ventes. Tout comme les réponses sur la faute de la grande finance quand on sait que cette entreprise n’a pas une rentabilité suffisante pour investir comme elle le devrait. Le point sur le droit du travail français cent fois plus lourd que le droit suisse est excellent, il n’explique cependant pas pourquoi une entreprise qui a de bons volumes de production et paye des salaires très bas en demandant de gros efforts a ses employés n’arrive pas a faire d’argent. On a eu enfin le droit a la crise russe et l’aide de l’État qui n’explique pas pourquoi le problème a au moins dix ans.

Tous les entrepreneurs qui ont voyagé et géré des entreprises dans le monde entier vont avancer une autre explication; les impôts et charges qui s’abattent sur Doux a cause de l’excès de taille et de coût de la sphère publique. Quand la sphère publique représente 57% du PIB , l’économie est en fait administrée et l’entrepreneur français n’a plus le contrôle de la gestion de son entreprise. La majorité des coûts rentrant dans le prix de revient est gérée par l’état qui, en l’occurrence, le plombe lourdement.

Quand le concurrent est allemand et qu’en Allemagne le coût de la sphère publique est de 45%, l’écart de coût entre deux entrepreneurs,  l’un français et l’autre allemand est de l’ordre de 20% en défaveur du français en raison de la différence structurelle du coût de la sphère publique.

Au début des années 2000, pendant les années KOHL, la sphère publique française coûtait moins cher que l’allemande (l’Allemagne de l’ouest investissait alors dans l’Allemagne de l’est). Dans ces conditions les français avaient des armes pour se battre. Schroeder et Harz sont arrivés au pouvoir, les coûts de la sphère publique ont chuté avec une très nette amélioration de la qualité du service puisque le chômage s’est effondré; de notre côté, sans parler des 35 heures, les coûts de la sphère publique ont littéralement explosé.

Nos hommes et femmes politiques ont du mal a le dire puisque… c’est eux qui ont voté  les budgets depuis quarante ans;  peut-être n’en sont ils même pas conscients puisque le parlement est dominé par la fonction publique pour qui le concept de prix de revient ne dit pas grand chose. Voilà ce que j’aurais voulu dire à la délégué syndicale de Doux, le problème de fond ce n’est pas grande finance, le grand responsable c’est le 57% !

Au fond il faudrait dans cette émission « des paroles et des actes », quand le sujet est économique il faudrait donner plus de temps, proposer moins de thèmes, inverser le jeu : mettre les entrepreneurs autour de la table et installer les politiques dans la salle.

XF

Humeur du jour

16 Sep

Le prétexte le plus souvent avancé en période de faible croissance pour ne pas réduire les dépenses publiques : la baisse du PIB que ça provoquerait . Ça ne tient pas la route, voilà  pourquoi !

La dépense, qu’elle soit subvention, fonctionnement ou équipement se voit .
Ce qu’on ne voit pas , c’est l’impôt qu’il a fallu lever pour la financer.
Or cet impôt a été pris sur un acteur privé qui s’est abstenu de dépenser ou d’investir la somme en question.Ce qui a été ajouté est donc très exactement égal a ce qui a été enlevé , on a déplacé une activité de la sphère privée à la sphère publique.Le PIB n’a pas bougé.

C’est l’histoire* du médecin qui vous explique que vous êtes pâle et qu’il faut vous injecter du sang dans le bras gauche; ce sang il faudra bien le prélever quelque part , dans le bras droit par exemple et comme il faut bien que le médecin vive il faudra qu’il en prenne au passage pour lui. Tout le monde comprend que plus on en injectera plus le patient perdra du sang et s’affaiblira.

En 40 ans notre sphère publique est passée de 27% du PIB à 57% ,record du monde et ,(coïncidence!) la croissance s’est effondrée .Inversons le raisonnement, arrêtons une dépense publique et l’impôt correspondant ; on rendra à l’acteur privé la somme qu’on lui avait prise , il la dépensera immédiatement et l’activité du pays sera inchangée.

Trois pays ont suivi cette médecine et procédé sur 10 ans à des baisses de la sphère publique de l’ordre de 10% du PIB :la nouvelle Zélande,le Canada,l’Allemagne.Ils n’ont pas vu leur PIB chuter de façon mesurable et se portent très bien suite au changement de médecin.

Arrêtons les querelles d’experts, le monde est un champ d’expérience profitons en et inspirons nous de ce qui a marché en dehors de chez nous!

*Frederic BASTIAT

Mettre en avant l’envie d’une Bretagne innovante et solidaire. (Ouest France/Philippe Gaillard)

6 Sep

Cet article écrit par Philippe GAILLARD dans Ouest France pourrait vous intéresser.

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Pour ses vingt ans, l’Institut de Locarn a réuni la fine fleur des décideurs régionaux. Objectif : mettre en avant l’envie d’une Bretagne innovante et solidaire.

Hier matin, à Locarn, au coeur de la Bretagne intérieure, l’immense barnum est plein à craquer. Plus de 400 personnes, entrepreneurs, élus, enseignants, étudiants… sont là pour fêter ensemble, à l’occasion de son université d’été, les vingt ans de l’institut, centre de prospective, de réflexion et de formation. « En 1994, nous étions utopistes. Nous voulions essayer d’imaginer des choses qui n’existaient pas, pour vivre mieux », a rappelé l’universitaire Joseph Le Bihan, l’un des créateurs de l’Institut, avec le patron d’Intermarché, Jean-Pierre Le Roch.

Jeudi soir, une veillée, animée par l’essayiste et économiste Hervé Juvin, a permis de débattre « des atouts de la Bretagne face à l’échec du modèle français centralisé ».

Des atouts qui ont été rappelés en séance plénière vendredi. « Dans la phase explosive de la mondialisation, nous savons d’où nous venons et qui nous sommes, a insisté Hervé Juvin. Et notre atout principal, c’est notre capacité à agir ensemble, notre capacité à dire Nous. »

Un argument repris par Xavier Fontanet, ex PDG d’Essilor, qui a livré un cours magistral d’économie libérale. S’appuyant sur les exemples du Canada, de la Suisse, de l’Allemagne et de la Nouvelle-Zélande, « des pays beaucoup plus décentralisés que la France », ce Savoyard de mère bretonne, très applaudi, a plaidé pour « une plus grande autonomie en matière de finances, de fiscalité, d’éducation, de culture, de santé, d’agriculture et un droit à l’expérimentation ».

Une cible : l’État nation

Un plaidoyer repris par Jean-Michel Le Boulanger, qui remplaçait au pied levé Jean-Yves Le Drian, retenu par ses obligations ministérielles. Le vice-président de la Région, chargé de la culture, interpellé par une lycéenne, un étudiant et une agricultrice, a énuméré « les raisons de croire en l’avenir ».

Pour lui, il existe une réponse spécifique de la Bretagne aux évolutions du monde. Elle repose sur trois préalables : « Savoir répondre à l’individualisme, ce tout à l’ego qui ronge le vivre ensemble ; ne pas céder à la tyrannie de l’urgence qui est une atteinte à la pensée et à l’importance de l’histoire et de la culture ; et intégrer le fait qu’avec la mondialisation, le lointain devient proche, mais le proche peut devenir étranger. »

Une intervention conclue, comme les autres, par une charge contre l’État nation, « aujourd’hui, une singularité en Europe, devenue une maladie française : l’unité de la République certes, mais pas dans l’uniformité ».

Et après vingt ans, quelles sont les perspectives pour l’Institut de Locarn ? « L’utopie des débuts n’a-t-elle pas débouché sur une institution qui véhicule une certaine idéologie ? » a osé un sociologue de Rennes II. Ce sera la seule impertinence dans une matinée conclue par toute l’assistance chantant, debout, le Bro Gozh, l’hymne breton.

Retrouvez l’article sur le site de Ouest France, ici

Citation

Yvonne De Gaulle à son fils

5 Sep

« Je préfère passer pour une ignorante que de gêner ton père par une réflexion malencontreuse ».
Yvonne de Gaulle à son fils

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