Archive | octobre, 2014

Un bandeau contre l’aveuglement

29 Oct

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Si on demande aux Japonais de parler de leur train, ils vous diront qu’ils en sont fiers et vanteront sa fiabilité. En 2013, le retard sur l’horaire des 160.000 shinkansen (le TGV japonais) a été en moyenne de six secondes. Le shinkansen est la colonne vertébrale du système ferroviaire, et sa régularité est le seul moyen de fiabiliser les innombrables correspondances que nécessite l’acheminement d’une telle population.

Cette performance est possible parce qu’il n’y a pas une seule grève de toute l’année. Il est impensable pour les syndicats japonais de fragiliser leur entreprise et créer du tort à leurs clients par un arrêt de travail. Ils vont même jusqu’à déclarer : « Quand nous faisons grève, nous mettons un bandeau pour montrer que nous sommes mécontents et nous travaillons deux fois plus fort pour prouver la valeur que nous représentons pour l’entreprise. » (sic). Les Français, qui connaissent le Japon, savent que dans ces circonstances les patrons réagissent vite.

Il serait utile d’organiser des voyages au pays du Soleil-Levant pour que nos compatriotes touchent du doigt cette réalité et regardent si là n’est pas l’une des explications d’un chômage qui ne dépasse pas les 4 %. On omet aussi de dire que le train japonais a été privatisé en 1980. L’entreprise est depuis en bénéfice et le service s’est grandement amélioré. Le shinkansen japonais est la preuve que dans une activité qui touche l’intérêt général au plus haut point, une entreprise privée peut donner un service proche de la perfection.

Les dernières grèves de la SNCF et d’Air France sont inacceptables et incompréhensibles, car les syndicats ont pris leurs clients en otage et abîmé leur entreprise ; s’ils veulent se refaire une image dans le public, on pourrait leur suggérer, quand ils veulent manifester leur mécontentement, d’adopter la pratique japonaise du bandeau plutôt que celle de l’arrêt de travail !

Voir le site des Échos

Un bel article dans l’Opinion : baisser le poids de la sphère publique de 250 milliards d’euros !

27 Oct

 

 

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Les oublis de Piketty – tribune des Échos

23 Oct

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La majorité de la richesse est aujourd’hui d’origine entrepreneuriale ; pour Thomas Piketty, celle-ci croît (avant impôt) plus vite que l’économie. L’auteur du « Capitalisme au XXIe siècle » prédit une société explosive du fait de l’inégalité que crée cette concentration de la richesse, et suggère de lever un impôt sur le capital pour en redistribuer le produit.

On aurait pu faire d’autres suggestions : promouvoir l’actionnariat salarié, façon simple et élégante d’associer les salariés aux décisions et à la richesse créée ; ou proposer de passer à la retraite par capitalisation, moyen idéal de faire profiter les retraités de cette évolution (aux yeux de Piketty) inéluctable de nos économies. L’avantage de ces deux approches est de couvrir l’ensemble de la population et, surtout, de laisser intacte la motivation de l’entrepreneur sans laquelle l’entreprise n’avance pas.

Alors pourquoi ces deux oublis ? Des actes manqués de Thomas Piketty, qui – redoutant lui-même le risque, même s’il le qualifie de rente ! – n’investirait ni l’épargne provenant de son travail ni l’argent prévu pour sa retraite dans des actions d’entreprise ? Voilà qui jette un terrible doute sur l’analyse !

Il est une autre manière de se faire une opinion sur ses recommandations : juger l’arbre aux fruits. Piketty est un des inspirateurs de la politique dite de « justice fiscale » appliquée depuis deux ans en France : il est depuis toujours un fervent partisan de l’augmentation de l’ISF, d’impôts élevés sur le revenu, sur les plus-values et sur les dividendes. Résultat : les gens fuient le pays, les entrepreneurs découragés et démotivés arrêtent d’investir, l’économie s’effondre et le chômage de masse s’installe. L’enfer est, on le sait, pavé de bonnes intentions ! Voilà de bonnes raisons pour être très prudents vis-à-vis de ses calculs et de ses conclusions. Voila la meilleure raison pour être très prudents face à ces calculs et ces conclusions. On ne redira jamais assez qu’« avant de répartir, il faut d’abord produire » .

 Voir le site lesechos.fr

BFM Business – entretien sur la mort de Christophe de Margerie

23 Oct

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LA FRANCE EST COMME UN JOCKEY TROP LOURD POUR SA MONTURE – PROPOS RECUEILLIS PAR JEAN-YVES PAILLE

22 Oct

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Pour lire l’article dans son intégralité, dans la Tribune, Cliquez ici

La clé, le principe de responsabilité – article dans le Nouvel économiste

21 Oct

Allemagne,Canada,Nouvelle-Zélande, trois exemples de réformes réussies.

Par Philippe Plassart

Le sentiment d’être dans une impasse n’a sans doute jamais été aussi grand en France. D’où cette formede désespérance qui envahit le pays. Il n’y a pourtant pas de fatalité .Telle est la convictionqu’exprime fortement dans son dernier essai Xavier Fontanet, l’ancien président d’Esssilor International, aujourd’hui administrateur de plusieurs sociétés et également professeur affilié de stratégie à HEC en prenant appui sur le parcours de l’Allemagne, du Canada et de la Nouvelle-Zélande. Ces trois pays ont connu aussi des périodes de doute profond mais ils sont revenus dans la course. L’Allemagne est parvenue à remettre tout le monde au travail, le Canada à réduire sensiblement sa dette et la Nouvelle-Zélande à remettre d’aplomb un système de santé quipartait à la dérive. A chaque fois, le principe directeur de responsabilité est mis en œuvre sans fléchir au service du redressement.

Pour lire la suite de l’article dans  Le Nouvel Economiste, cliquez ici.

Humeur du jour : la chronique de François d’Orcival dans le Figaro Magazine

17 Oct

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C’est à Londres que Manuel Valls a précisé que la célèbre taxe à 75 % ne serait pas reconduite en 2015. Mais les dégâts sont là. Elle n’aura fait que s’ajouter à tous les autres impôts – et sans le Conseil constitutionnel, qui s’y est opposé, des milliers de Français auraient payé plus d’impôts qu’ils n’avaient de revenus. « Les riches peuvent payer – on fera bien sans eux ! » a répété la gauche.

La droite avait-elle fait mieux ? Résultat : croissance nulle, investissements étrangers en berne et explosion du chômage. Xavier Fontanet, ancien président d’Essilor, passionné de pédagogie économique, nous invite donc à un petit « exercice de réalisme et d’humilité », dans son livre Pourquoi pas nous ? (Les Belles Lettres-Fayard).

En tête de l’exercice, il reproduit un tableau extrait de la revue américaine Forbes, celui du nombre de milliardaires dans le monde, les très grandes fortunes, au cours de la dernière décennie. En 2000, on en comptait 613 ; en 2010, ils étaient 60 % de 1011. D’où venaient les nouveaux ? Des Etats-Unis (405 contre
269) et des pays émergents (Chine, Inde, Russie) : 195 contre 28 ! C’est-à- fera bien sans dire des pays à croissance forte et ce, malgré la crise. Et les Français ? Ils n’étaient déjà que 19 en 2000 ; ils ne sont plus qu’une douzaine, sur mille !
La richesse est partie en même temps que la croissance. Ca continue.
« La France, note Xavier Fontanet, est le seul pays qui a augmente ses taux  (d’ISF) dans les cinq dernières années, tous les autres pays ayant baissé ou maintenu les leurs – alors qu’ils sont dans le rapport de 1 à 4 !» En vingt-cinq ans, ces fortunes expatriées ont créé I million d’emplois à l’étranger. Et encore ! Ce n’est qu’une estimation, car le chiffre des départs est tenu secret par Bercy. Or elles ne sont pas parties seules, les jeunes ont suivi, non parce qu’ils avaient un patrimoine, mais parce qu’ils pensaient que les impôts les empêcheraient d’en constituer un. Sous Louis XIV, la révocation de l’édit de Nantes avait fait fuir les fortunes protestantes – et ce fut un bienfait pour l’Allemagne et les Pays-Bas. Il en est resté des traces : l’Allemagne compte quatre fois plus de milliardaires que nous…

Chronique de François d’Orcival dans le Figaro Magazine

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Un article sur « Pourquoi pas nous ? » dans Libertés économiques et progrès

16 Oct

Un beau papier sur le livre « pourquoi pas nous »

Les quatre pays que nous avons visités nous ont permis de nous familiariser
avec les grands domaines de la sphère publique. Chacun d’eux a résolu son
problème mais, point intéressant, les quatre approches sont complémentaires
et peuvent en quelque sorte être menées de front.
Le Canada a mené une réflexion sur la sphère régalienne, sur les rôles
respectifs du citoyen et de l’État. En un mot il nous propose une nouvelle vision
de la société, à la fois source d’efficacité et d’économie. L’État ne cherche plus
le pouvoir mais se met au service de l’initiative et parie sur le sens de la responsabilité
des citoyens. L’État a compris que dans un environnement mondialisé,
sphère privée et sphère publique font équipe et que la meilleure position qu’il
puisse prendre est celle de facilitateur. Cela suppose évidemment que le citoyen
accepte le jeu, c’est-à-dire se prenne en main.
Le redressement allemand est dû fondamentalement à la façon dont
Schrôder et Hartz ont remis tout le monde au travail ; certes le mini-job n’est
pas une idée satisfaisante à long terme mais le fondement conceptuel de cette
politique a été qu’un emploi, même s’il n’est pas complètement satisfaisant, vaut
bien mieux que l’horreur du chômage à la maison car il maintient une vie sociale.
L’autre idée forte est qu’il faut prendre soin des entreprises : on ne peut pas les
surcharger en cette période de mondialisation. Il faut aussi bien comprendre leur
fonctionnement et leurs problèmes. La lutte des classes est un concept dépassé.
Le principal frein à l’embauche tient à la difficulté pour l’entreprise de débaucher
si les commandes viennent à manquer. Un contrat de travail solide dans une
entreprise en difficulté n’est pas une vraie garantie : il faut avant tout des entreprises
solides qui fassent du profit. Le gouvernement allemand a donc fait lechoix d’une solidarité exigeante où chacun est aidé mais doit aussi faire le maximum pour ne pas avoir à demander l’aide publique.
La Nouvelle-Zélande est une troisième expérience passionnante, celle d’un
changement conceptuel sur la politique de santé avec le passage du droit à la
santé au devoir de se préoccuper de sa santé. La Nouvelle-Zélande montre qu’un
système de santé concurrentiel mais bien régulé peut être plus efficace et plus
respectueux pour tous – clients et professionnels de la santé – qu’un monopole
délivrant son service gratuitement mais puisant ses ressources de l’impôt. La
Nouvelle-Zélande démontre aussi que la retraite par capitalisation est deux fois
moins coûteuse que celle par répartition, et qu’elle est un véritable atout économique.
Les chiffres de ce pays en matière de baisse de l’endettement et de
retour à bonne fortune sont les plus spectaculaires que l’on ait vus dans les
quarante dernières années.
Nous, Français, fonctionnons dans le cadre d’une démocratie représentative
dans laquelle une partie de la population, la fonction publique, a pris une
part bien trop importante. La politique est devenue un métier et de nombreux
députés sont coupés des réalités d’une économie concurrentielle. La Suisse nous
interpelle en démontrant l’efficacité de la démocratie directe qui transforme la
responsabilité politique en un service que l’on rend à ses concitoyens. Cette
démocratie directe et le monde consensuel d’exercice du pouvoir permettent de
gérer en douceur et surtout étouffent dans l’oeuf la pratique dangereuse de la
promesse électorale qui est une des causes majeures de la dérive des comptes
publics. Le second message que nous donne la Suisse est l’efficacité d’une sphère
publique décentralisée au niveau du canton, une entité économique égale à la
moitié d’un département. La sphère publique suisse est de loin la plus compétitive
du monde occidental. Le niveau très bas des impôts, gage de sa prospérité
future, n’est pas à chercher ailleurs.
Il nous faut gagner 250 milliards d’euros en efficacité, le potentiel est de
350 milliards si tous les leviers sont activés, nous avons donc le choix. Les coûts
ne changeront que si nous faisons évoluer les concepts sur lesquels repose notre
société. L’amélioration des comptes n’est donc pas qu’une question financière,
elle ressortit aussi à une vision de l’individu et à un positionnement de notre
pays dans l’environnement mondial. Les changements à faire sont profonds, il
faudra très probablement remanier notre Constitution.

Pour l’article dans son contexte au format PDF,   CLIQUEZ ICI

Si d’autres pays se sont réfomés, pourquoi pas la France ? (sur BFMTV)

15 Oct

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Entretien à BFM Business

Voir la vidéo, ici

 

L’humeur du jour : Singapour

13 Oct

Le pays développé qui marche le mieux au monde c’est Singapour , voilà son excédent budgétaire comparé à notre déficit…

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(source : Les Échos)