Archive | octobre, 2014

Entretien avec la Fondation iFRAP sur le livre « Pourquoi pas nous ? »

10 Oct

L’IFRAP est un think tank dédié à l’analyse des politiques publiques, laboratoire d’idées innovantes.

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Fondation iFRAP : Pourquoi avez-vous ressenti le besoin d’écrire un ouvrage sur les exemples de réformes menées à l’étranger ? Avez-vous le sentiment que la France a pris du retard ?

 

Xavier Fontanet : Cela s’est fait grâce à deux jeunes députés qui ont suivi mes cours de stratégie à HEC fin 2013, dans le cadre de ma fondation, et qui m’ont demandé de mettre mes idées sur le papier. Mon idée de base a été que : « si d’autres se sont réformés alors pourquoi pas nous ? ». Il est temps de tordre le coup à la soi-disant spécificité française qui empêche d’aller prendre les bonnes idées à l’étranger.

Ce livre a été écrit en quinze jours. En fait je me suis rendu compte que je le portais en moi. Ce qui a pris plus de temps c’est le travail de recherche sur les données économiques, sociales et fiscales. Cela a été un très gros travail de six mois. A ce titre, je voudrais remercier en particulier les équipes de PWC. Nous avons été chercher tous les taux marginaux des impôts et ce, en 2008 et 2014, dans vingt pays différents, afin de démontrer la folie des dernières lois fiscales en France. Je ne suis pas certain que, même a très haut niveau, nos dirigeants aient compris à quel point ils cassaient tout ressort : hélas, nos hommes politiques ne comprennent en général pas (il y a des exceptions) ce qu’est une entreprise. Les dégâts vont être durs à réparer.

Je suis d’un naturel positif, mais là, je suis inquiet, surtout quand je vois ces gâchis d’argent public. Alors que ceux qu’on a nommés ministres ne payent pas toujours leurs impôts ! L’erreur est permise, nous en faisons tous, mais l’erreur à répétition, ça, c’est beaucoup plus grave !

Fondation iFRAP : Quels sont les pays dont la France devrait s’inspirer en termes de réformes des politiques publiques et pourquoi ?

XF : Le plus intéressant dans les réformes à l’étranger, c’est qu’elles se sont attaquées à des domaines différents ; pour la réforme de l’État c’est le Canada et la Suisse qui sont les plus pertinents a étudier ; sur le marché du travail, c’est sans conteste l’Allemagne ; sur la santé et la retraite, l’Allemagne encore et la Nouvelle Zélande. Sur cette dernière réforme, les grandes lignes seraient que Schroeder a décidé que l’État ne renflouerait plus les caisses de santé et de retraite, il a ainsi forcé les reengineering notamment le recul de l’âge de départ à la retraite et mis en compétition plusieurs caisses de santé. En Nouvelle Zélande, cela a été une réforme copernicienne sur la santé et la retraite.

Fondation iFRAP : Quelles sont les réformes prioritaires à mener dans notre pays ? Avec quel calendrier ?

XF : Ma proposition est d’ouvrir cinq chantiers avec cinq Vices Premier ministres et mener cinq actions en parallèle : réforme régalienne, réforme régionale, travail, santé et retraite. Voilà les cinq chantiers. Les réformateurs ont toujours dit que chacun devait être impliqué.

Je commencerais par le travail : il faut aider les syndicats à sortir d’une logique de lutte des classe. Je pousserais à ce qu’ils fassent comme les Allemands, c’est-à-dire à couper tout lien avec tout parti politique pour remettre progressivement leurs engagements au plus près de l’entreprise.

Il faudrait retoucher la Constitution pour réintroduite le référendum plus fréquemment mais aussi réduire le nombre et revoir le statut des parlementaires, inscrire dans la Constitution le rôle social de l’entreprise comme le principe de l’ouverture au monde. Il faut enfin substituer au principe de précaution le principe d’expérimentation.

Une fois ce principe admis, je tenterais des expériences régionales comme par exemple gérer la police et la justice, l’éducation, le droit du travail au niveau d’une entité régionale de la taille d’un canton suisse. Il y a des tas de régions qui seraient prêtes à tenter l’expérience. Ces expériences, une fois réussies, pourraient être étendues. La Suisse démontre qu’une gestion très décentralisée est beaucoup plus efficace et que ça coûte beaucoup moins cher.

L’opinion publique doit comprendre que la situation est grave, car sans cette prise de conscience, rien de durable ne se fera. Il faut comprendre que l’on ne peut plus demander d’aide à un État en perte et surendetté. Il faut comprendre qu’un emploi même satisfaisant vaut mieux que le chômage. Il faut dire (et non pas cacher les chiffres) que c’est un drame de voir tous ces jeunes entrepreneurs quitter le pays… Il faut aussi que les fonctionnaires comprennent qu’ils ont intérêt à la réforme même s’ils ont de gros efforts à faire. Il faut qu’ils sachent ce qui s’est passé en Argentine et en Grèce, peut être que les drastiques baisses de salaires qu’on y a observées leur remettraient les idées en place.

Tout cela viendra, finalement, le jour ou les médias accompagneront une politique courageuse. Il faut qu’eux aussi ouvrent le jeu et fassent l’indispensable pédagogie de la réforme.

Fondation iFRAP : Pensez-vous que le gouvernement de Manuel Valls puisse aller dans le sens des mesures que vous évoquez ?

XF : Je ne suis pas le seul à défendre ces idées et de loin, restons modeste… De plus en plus de gens se mettent à parler, à débattre et c’est bien ! Ça veut dire que les esprits commencent à évoluer. Les Français sont tout a fait capables de tirer leur épingle du jeu.

Les solutions ne sont ni de gauche, ni de droite mais ce sont des solutions de bon sens. Il faut remettre du calme, de la fermeté mais aussi de la douceur, même si la situation est très dure et va l’être encore plus dans le futur.

Le sang de l’économie – l’édito des échos cette semaine

10 Oct

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En période de faible croissance, on nous explique qu’il ne faut pas réduire les dépenses publiques, car cela ferait baisser le PIB. Ce raisonnement ne tient pas la route ! La dépense (subvention, fonctionnement ou équipement) se voit. Ce qu’on ne voit pas, c’est l’impôt qu’il a fallu lever pour la financer. Or cet impôt a été pris sur un acteur privé, une entreprise empêchée d’investir ou un particulier contraint de réduire sa consommation. C’est donc la composition du PIB qui a changé, pas son niveau.

Poussons le raisonnement ; vous connaissez peut-être l’histoire du médecin qui explique que, pour vous revigorer, il faut vous injecter du sang dans le bras gauche, ce sang étant prélevé quelque part, dans le bras droit, par exemple ; comme il faut bien que notre médecin vive, il en prendra au passage pour lui. Tout le monde comprend que plus on lui injectera du sang, plus le patient en fait en perdra, et plus il s’affaiblira. Depuis quarante ans, on a injecté de plus en plus de sang dans notre économie. Pour preuve, notre sphère publique est passée de 30 % du PIB à 57 %. Or la croissance s’est effondrée.

Une dépense publique excessive tuant l’économie, il faut la supprimer et tuer dans le même élan l’impôt correspondant ; on peut prédire que la somme ainsi épargnée sera réinvestie par l’entreprise et consommée par vous et moi. Réduction de la dépense publique ne veut pas dire rigueur, mais confiance dans la sphère privée et donc dans les entrepreneurs et les citoyens.

Pour les sceptiques, trois pays ont suivi cette médecine et procédé sur 10 ans à des baisses de la sphère publique de l’ordre de 10 % du PIB : la Nouvelle-Zélande, le Canada et l’Allemagne. On n’a pas vu leur PIB chuter et ils se portent beaucoup mieux après avoir changé de médecine. Sommes-nous si différents pour croire que ce qui marche ailleurs ne peut marcher ici ?

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Allemagne, Canada, Nouvelle-Zélande, trois exemples de réformes réussies

8 Oct

Interview au Nouvel Economiste

 

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Par Philippe Plassart

Le sentiment d’être dans une impasse n’a sans doute jamais été aussi grand en France. D’où cette forme de désespérance qui envahit le pays. Il n’y a pourtant pas de fatalité . Telle est la conviction qu’exprime fortement dans son dernier essai Xavier Fontanet, l’ancien président d’Esssilor International, aujourd’hui administrateur de plusieurs sociétés et également professeur affilié de stratégie à HEC en prenant appui sur le parcours de l’Allemagne, du Canada et de la Nouvelle-Zélande. Ces trois pays ont connu aussi des périodes de doute profond mais ils sont revenus dans la course. L’Allemagne est parvenue à remettre tout le monde au travail, le Canada à réduire sensiblement sa dette et la Nouvelle- Zélande à remettre d’aplomb un système de santé qui partait à la dérive. A chaque fois, le principe directeur de responsabilité est mis en œuvre sans fléchir au service du redressement.

Une réduction de moitié de la dette au Canada

Le Canada fournit la démonstration qu’il est possible de réduire très significativement la dette et les déficits d’un pays. Le ratio dette/Pib est passé d’un pic de 55 % à moins de 25 % entre 1980 et 2005. Sur la méthode, Xavier Fontanet, retient quatre idées fortes. Tout d’abord, la prudence des prévisions. Les dirigeants ont fait systématiquement leur budget sur des niveaux d’activité inférieurs à ce qu’ils attendaient pour être sûrs que les résultats soient meilleurs que prévus. L’expérience a montré que tenir ses budgets est un énorme facteur de confiance. Deuxièmement, le choix de la baisse des dépenses plutôt que de la hausse des impôts pour ne pas étouffer l’économie à cause de l’hyper-fiscalité.

“L’Allemagne est parvenue à remettre tout le monde au travail, le Canada à réduire sensiblement sa dette et la Nouvelle- Zélande à remettre d’aplomb un système de santé qui partait à la dérive”

Troisièmement le refus du général hair cut, c’est-à-dire des coupes à l’aveugle. Si tous les secteurs ont été mis à la diète, certains d’entre eux ont baissé beaucoup plus que d’autres pour refléter les nouveaux choix politiques : refus de subventionner les secteurs condamnés, suppression des doublons… Enfin quatrièmement, intense effort pédagogique mené en direction de l’opinion publique et de la communauté financière. Avec un unique mantra : “On ne peut dépenser durablement plus que l’on gagne.”

Remettre tout le monde au travail en Allemagne

Au milieu 2002, la situation économique de l’Allemagne est médiocre, le chômage oscille entre 10 et 12 % et les entreprises n’embauchent pas. Schröder est convaincu que la maîtrise du chômage est le problème clé du pays car il mine le moral et détruit la compétitivité. Il demande à Peter Hartz, l’ancien DRH de Volkswagen, de lui bâtir un programme pour une politique de l’emploi en vue de son prochain mandat. Ce sera le programme Agenda 2010. L’opposition ne peut être que d’accord avec cet agenda, Hartz ayant mis dans la commission des membres de l’opposition. A l’adresse des chômeurs, le mot d’ordre va être : “aider et exiger”.

“Enfin quatrièmement, intense effort pédagogique mené en direction de l’opinion publique et de la communauté financière.”

“Le gouvernement est prêt à vous aider mais demande que vous vous preniez en main.” Est ainsi défini le concept de solidarité exigeante, point central de la politique. Les médias jouent le jeu et transmettent fidèlement le message. “Il vaut mieux un petit travail que pas de travail du tout et l’horreur du chômage à la maison. Même avec un petit travail, vous êtes socialisé et vous avez l’opportunité de progresser.” Les idées passent dans la population. On rend les embauches attractives en offrant des CDD de dix- huit mois, on lance le concept d’Ich-AG, celui d’auto-entrepreneur (qui ne sera pas un grand succès), on pousse l’idée des mini-jobs (400 euros mensuels , exonérés de charges salariales pour 15 heures par semaine), on réorganise les services de l’emploi en décentralisant les aides.

“Durant cette période, les syndicats ont été très pragmatiques, ils ont veillé à ce qu’il n’y ait pas de dumping social mais ils ont soutenu la dynamique de réforme du pays”

Les conseillers en emploi sont payés en fonction des placements effectués On remet enfin à plat les allocations de chômage, etc. Durant cette période, les syndicats ont été très pragmatiques, ils ont veillé à ce qu’il n’y ait pas de dumping social mais ils ont soutenu la dynamique de réforme du pays. Il faudra cependant un certain temps pour que les réformes fassent leur effet. Angela Merkel qui succède à Schröder a l’intelligence de confirmer qu’elle continue l’Agenda 2010 et en récupère les fruits : en 2007, le chômage descend fortement à 5 %.

Une refonte complète du système de santé en Nouvelle-Zélande

Au début des années 1990, en Nouvelle-Zélande, la santé gratuite pour tous est perçue comme un droit, exactement comme en France aujourd’hui. Un système qui va dans le mur. Le Premier ministre, Roger Douglas, propose alors de le remettre à plat. Il ne va plus parler des “droits” mais des “devoirs”, son obsession étant que les gens, quelle que soit leur place dans la société, prennent les décisions qui les concernent et puissent les assumer. Le nouveau système de santé proposé est fondé sur l’idée que chacun paye ce qui est courant et est responsable d’acheter une assurance contre tout ce qui est grave, tout ceci en échange d’une énorme réduction d’impôt. Pour les moins favorisés, ceux qui n’ont pas les moyens de s’assurer , le gouvernement donne des vouchers mais le choix de l’assurance continue à appartenir à chaque personne et n’est pas délégué à l’Etat.

L’ancienne sécurité sociale est remplacée par cinq sociétés d’assurances concurrentes qui reprennent tout le personnel. Les assureurs utilisent le principe du bonus afin d’encourager chacun à prendre soin de sa santé et à faire de la prévention. Et cela marche, l’idée de passer d’un système de droit à un système de devoir a réussi, avec à la clé une diminution d’un tiers du coût de la sphère sociale pour un service meilleur.

“Et cela marche, l’idée de passer d’un système de droit à un système de devoir a réussi, avec à la clé une diminution d’un tiers du coût de la sphère sociale pour un service meilleur.”

Plusieurs traits communs à ces trois réformes réussies, selon Xavier Fontanet. D’abord, les changements démarrent véritablement quand se dessine l’idée que cela ne peut plus durer comme cela. La presse a un rôle déterminant . Dès qu’elle comprend la gravité de la situation et passe à un mode explicatif, les choses se mettent à bouger. Ensuite, le respect des forces vives de l’économie, les entrepreneurs, à qui on demande un effort mais que l’on se garde bien de pénaliser, voire de spolier. Enfin, dans ces trois expériences, les syndicats sont explicitement sortis de tous les raisonnements de lutte de classe. C’est le grand changement : la population a compris les ressorts de la mondialisation et la nécessité, dans cette nouvelle donne, que les entreprises prospèrent.

* Xavier Fontanet Pourquoi pas nous ? (éd Les Belles Lettres Fayard).

Publié le

Denis Kessler, invité du club esprit d’entreprise

7 Oct

La France et l’entreprise
Quelles actions pour rendre sa prospérité au poulailler?

En écho à son discours prononcé au MEDEF le 28 août dernier, Denis Kessler vient à la rencontre des entrepreneurs d’Esprits d’Entreprises. Malgré la « situation dramatique » dans laquelle se trouve la France, il réussit, non sans humour, à nous laisser quelque espoir pour les années à venir et même plus : à nous interpeller pour que chacun prenne ses responsabilités!

Le constat

2024 milliards d’euros de dette, 100 000 chômeurs de plus, jusqu’où la France va-t-elle laisser filer ses richesses? Des conséquences socio-politiques préoccupantes nous guettent si l’on ne redonne pas d’orientation économique au pays. Je les appelle les 3P : populisme, protectionnisme et patriotisme.

Quelques idées/mesures

Restaurer le plein emploi
Autoriser tous types de contrats de travail
Abroger toutes les lois sur les 35 heures et abolir les contraintes relatives au temps de travail
Réduire l’écart entre le salaire direct et indirect
Casser la machine infernale du SMIC
Réduire les taxes sur les salaires

Réformer l’UNEDIC
On ne peut pas accepter 4 milliards de déficit, il faut réformer, c’est de notre responsabilité, notamment patronale.

Rendre à la société civile sa liberté
Changer les mentalités, la société civile n’est pas assez active, il faut obtenir son passage à l’acte. Les entrepreneurs doivent se mobiliser et s’engager.
Engager une profonde réforme de l’Etat comme en Suède (Seules les fonctions régaliennes Police/juges/armée bénéficient du statut fonctionnaire) et se désengager du reste.
Recentrer ce qui relève de la sphère publique. « Un pays qui a 56% de dépenses publiques a aliéné sa liberté ».
S’inspirer des « sunset laws » américaines, les lois sont votées pour 4 ans ce qui permet de les corriger ou les abroger. Le monde bouge tous les jours, il faut une transformation permanente.

Au passage, Denis Kessler nous invite à lire « l’apprentissage de la liberté » de Sartre… et à regarder la vidéo Scor Global Life : Velogica (en bas de page) sur l’outil novateur de souscription en assurance vie sur le marché américain.

 Quelques citations :

« Je suis pour la méritocratie »

« Je suis ultra libre et pas ultra libéral!»

« L’autorité est la mise en mouvement de l’homme par l’homme »

« On ne change pas la société par des décrets »

« Je crois en la loi des 3V pour mettre le monde en mouvement : vision, valeurs et volonté

Entretien chez Valeurs Actuelles

5 Oct

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Pour un principe d’expériementation – La chronique des Échos

2 Oct

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Le discours officiel compte sur la créativité pour faire redémarrer les entreprises, c’est une bonne idée. Il y a simplement deux problèmes :

1. – Avec 57 % (si ce n’est plus!) de la valeur ajoutée entre les mains de la sphère publique (régalien et social), les entrepreneurs français contrôlent moins de la moitié de leurs coûts. Leur compétitivité dépend majoritairement de l’efficacité de la sphère publique.

2. – Le principe de précaution est contradictoire avec le concept même d’innovation, par définition transgression de l’existant.

Pour sortir de cette double difficulté, il suffit de renverser le jeu : passer du principe de précaution appliqué à la sphère privée à celui d’expérimentation dans la sphère publique. Le gros des coûts du pays y étant logé, c’est là que se trouve le plus gros levier .

La sphère publique est une activité de service, c’est de créativité dans le service qu’on a besoin. Or innover dans le service est affaire de créativité, mais surtout affaire d’expérimentation, par le déploiement des tests qui marchent et l’arrêt de ceux qui échouent. Avec nos régions, nous disposons d’un outil d’expérimentation tout trouvé, mais celui-ci ne sera efficace que le jour où la centralisation sera remise en cause.

Inscrivons donc le principe d’expérimentation dans la Constitution ! Ensuite, testons ; par exemple un droit du travail type suisse en Bretagne, une organisation décentralisée de la justice en Aquitaine, de l’éducation en Alsace et en Rhône-Alpes… Faisons le point dans cinq ans et déployons ce qui a fonctionné.

Nos voisins montrent que les sphères publiques, où les décisions se prennent près du terrain, coûtent beaucoup moins cher que la nôtre. Adoptons leurs méthodes. L’économie qui peut en résulter est assurément un des meilleurs moyens de donner de l’air à nos entreprises, et de faire repartir la croissance.

Retrouvez l’arcticle dans les Échos

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