Voici un échange qui devrait vous intéresser :
Petit mot d’Alexandre Jardin, sur le programme des Jeudis de la Stratégie.
Merci!
L’investissement du chinois Synutra dans une laiterie à Carhaix montre que même si nos agriculteurs connaissent des incertitudes, les opportunités sont là. Il y a cinq raisons d’y croire.
1) Il faut d’abord remercier Danone, qui a su sensibiliser la Chine au lait, en y vendant il y a trente ans ses premiers yaourts. Les choses prennent de l’ampleur, le lait va continuer à croître.
2) La Chine va perdre beaucoup de surface agricole à cause de son urbanisation galopante. Nous n’avons pas ce problème ici chez nous. C’est la terre qui fait la qualité du produit, travaillons la nôtre pour en faire la meilleure du monde, nous récolterons les fruits de cet investissement quel que soit le produit que nous cultiverons.
3) Le coût de transport par route de la Bretagne à Marseille est à peu près le même (50 euros par tonne) que celui d’un transport par navire de la Bretagne a Shanghai. Ouvrons un port commercial à Brest, confions-le à une société privée (voire étrangère si nous sentons que les dockers CGT au lieu de se mettre au service du projet y voient l’opportunité d’étendre leur emprise !).
4) Si les Chinois se tournent vers nos éleveurs de lait, on peut parier que nos éleveurs de porcs sont plus productifs que les leurs ; vendons nos porcs directement sur Alibaba aux magasins de leurs régions côtières.
5) Les Asiatiques raisonnent volontiers en termes de réciprocité ; ils seront fiers de nous vendre des technologies agricoles ; demandons-leur de nous initier à leur technologie d’élevage des poissons et de culture d’algues. Nous pourrons mettre la pédale douce sur la pêche, reconvertir nos marins et reconstituer les stocks de poisson : s’il faut adapter nos cochons au goût chinois, eh bien, proposons d’élever les leurs ! Une fois les flux chinois installés, on frappera à la porte de New York. Nos agriculteurs peuvent très bien conquérir le monde comme ont su le faire notre cuisine et notre industrie du luxe !
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Je suis fan de twitter, vous le savez. Voici mes tweets préférés suite aux Jeudis de la Stratégie.
La Stratégie c’est l’art de se débrouiller face à des concurrents intelligents
J’ai pris confiance en moi le jour où on m’a fait confiance
Une petite flamme , si vous savez l’alimenter, peut embraser le monde.
La concurrence saine , ça tire tout le monde vers le haut
La réussite n’existe que parce qu’on accepte le risque de rater
Quand on est dominé il faut flatter le leader , quand on est leader il faut cultiver son humilité
La vraie valeur est dans les personnes il est capital de bien s’entourer
Je vous encourage à lire beaucoup
Depuis notre réveil nous avons fait travailler plus de 100000 entreprises
Faites ce que vous voulez mais faites le bien et si possible mieux que les autres
La mondialisation part toujours de spécificités locales
Rien qu’en France nous avons besoin de 2500000 bonnes stratégies
Il vaut mieux être leader avec 20% d’un marché que suiveur avec 30%
Un bon stratège est capable de deviner la Strategie de son concurrent
Un vrai leader ? Le patron d’une boîte qui marche , il faut du résultat !
L’échec fait partie de la construction
D’abord s’ancrer localement puis s’etendre , plus on a d’appuis solides plus la force de frappe sera grande
Merci pour ce cours de Stratégie d’anthologie
Je n’ai pas vu passer les 4 heures ce qui est rare
Il faut accepter d’être à l’aise malgré les incertitudes
Les bons stratèges sont très concrets , ils connaissent toutes les pièces de l’échiquier
Qui trop embrasse mal étreint
Une des clés de la réussite est de bien définir les contours de son métier
Il faut être très curieux du métier des autres , échanger permet de grandir ensemble
La responsabilité du dirigeant c’est d’être à l’aise dans l’inconfort et de l’assumer pour ses collaborateurs
Un bon stratège à une bonne connaissance de son environnement .En france on a tendance à nier les faits
Il n’y a pas de bonne Stratégie sans une bonne segmentation
J’aime les petites boîtes leader
La vente est un métier noble , il faut un équilibre entre la vente et la technique
La Stratégie c’est de la technique + de la psychologie + le sens du timing
Diriger ? Je passais mon temps à former à la Stratégie
Avec de la créativité et l’amour de son métier il y a toujours moyen de se différencier
Le bon chef est celui qui a toujours le moral
Les gens vraiment bons sont des gens simples
Trois ou quatre opérateurs dans le téléphone ? Réponse : l’erreur est dans la question ! En matière de stratégie, le marché national est une mauvaise définition géographique ; le champ concurrentiel finit toujours pas s’étendre au monde. Regardez l’automobile : dans les années 1900, le terrain de jeu était le pays (Panhard était leader en France !) ; entre les deux guerres, c’était le continent ; aujourd’hui, c’est le monde. Cette extension est le fruit de l’effet d’expérience. De quoi s’agit-il ? Le prix des communications téléphoniques descend (tout le monde le voit) parce que les coûts baissent, le leader a donc un avantage de coût sur ses suiveurs. Regardez les comptes : les petits gagnent moins en pourcentage des ventes. Il y a dès lors une double valeur aux concentrations pour un petit pays comme le nôtre : le leader a les ressources pour conquérir le monde et, contrairement à ce que tout le monde croit, les prix sont plus bas.
Voici pourquoi : l’écart de coût entre concurrents étant de l’ordre de 15 % par doublement, un concurrent cinq fois plus gros a des coûts d’au moins 30 % inférieurs à ceux de son suiveur. Il vaut donc mieux une situation où le leader possède 50 % du marché, un numéro deux 25 % et deux suiveurs 12,5% qu’une situation où 10 concurrents se battent avec chacun 10 % du marché.Même si les marges du leader seront plus élevées (disons de 20 %), les prix seront environ de 20 % plus bas que dans la situation de concurrence (très improprement appelée « pure et parfaite ») où les marges seront de 5 %.
Quand la compétition est mondiale, le consommateur gagne sur le plan des prix à une concentration locale. De plus, le leader aura les moyens de partir à la conquête du monde, ce qui lui permettra de continuer à baisser ses prix en augmentant sa taille. Quelle tristesse que le rapprochement Bouygues Telecom-Orange n’ait pu se faire. Le jour où les gens auront compris l’effet d’expérience, les choses iront peut être un tout petit peu mieux !
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INTERVIEW – Le directeur général responsable des bureaux de Paris, Casablanca et Tel Aviv du Boston Consulting Group, explique pour le métier de dirigeant vit «une révolution».
LE FIGARO. – Quels sont les défis auxquels les dirigeants doivent faire face?
François DALENS. – Ils doivent relever quatre défis majeurs: ceux de la complexité, de la volatilité, de l’impératif de croissance ainsi que des nouvelles attentes des salariés. Les Américains ont inventé le mot Vuca pour désigner ce nouveau monde qui est volatile, incertain, complexe, et ambigu. Ce terme définit bien la situation actuelle.
Sont-ils de plus en plus soumis aux exigences des actionnaires?
Les dirigeants sont surtout soumis à des injonctions contradictoires en permanence. Celles-ci émanent des clients, des actionnaires, des salariés, des citoyens, des ONGs, des pouvoirs publics et la tendance ne cesse de s’accélérer. C’est une situation assez inédite dans l’histoire.
Les manières de travailler changent-elles?
La globalisation et le digital ont changé les manières de travailler et remis en cause les business models les plus établis. La concurrence est …
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