Archive | février, 2015

Article sur le livre « Pourquoi pas nous » dans Dirigeants Chrétiens

26 Fév

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Une protection bien dangereuse – Chronique aux Échos

26 Fév

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« Il est hors de question d’accepter un recul de la protection des salariés à un moment où le chômage de longue durée explose ! » Que peut-on répondre à cela ? Rien ! Sauf à expliquer qu’en économie il y a l’action et… la réaction. L’action est immédiate et se voit ; la réaction prend du temps et se voit moins. Elle va par définition en sens opposé et s’avère plus forte que l’action elle-même.

L’action, ici, c’est la loi qui entend « protéger » l’employé en rendant le licenciement difficile et coûteux pour l’entrepreneur ; la réaction, c’est l’effet de cette loi sur l’embauche. Les entrepreneurs vont réfléchir à deux fois avant de faire rentrer quelqu’un. Imaginez que vous ayez à conduire d’un point à un autre une voiture qui n’a pratiquement pas de freins : allez-vous la conduire aussi vite que possible pour réduire la durée de ce voyage dangereux, ou au contraire allez-vous rouler doucement pour que les chocs, s’ils arrivent, soient bénins ?

Les bons réflexes sont contre-intuitifs : les marins vous diront que, si vous êtes en mer et qu’une tempête arrive, mieux vaut rejoindre le large que vous approcher de la côte, où votre navire peut se briser. Les alpinistes vous apprendront que mieux vaut vous tenir à distance de la paroi pour que vos appuis soient fermes, plutôt que vous y coller en augmentant le risque de glisser.

Dès que l’on touche à un équilibre, il faut se méfier des raisonnements au premier degré. Ceux que ces arguments ne convainquent pas doivent faire le tour du monde : ils découvriront que les pays où le chômage est le plus faible (Etats-Unis, Suisse, Corée) sont aussi ceux qui veillent à ce que le licenciement ne soit pas entravé et qui gardent un droit du travail concis. L’enfer, c’est bien connu, est souvent pavé des meilleures intentions !

En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/0204182101053-une-protection-bien-dangereuse-1096764.php?RcSTGSeb1IbEbSll.99

Une émission intéressante sur arte « Le bonheur au travail »

26 Fév

Emission du 10 févr. 2015 sur arte

Dans le marasme ambiant qui paralyse le monde du travail, certains chefs d’entreprise ont innové pour le bien-être de leurs salariés.

Voir cette émission très intéressante en cliquant ici

Fondation Carrefour pour l’éducation

25 Fév

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Le livre « Pourquoi pas nous ? » Raconté par Xavier Fontanet

24 Fév

Une

Cet entretien a été réalisé par Carole Simonnet le 26 janvier 2015 pour X-Sursaut (école Polytechnique).  On y évoque les grandes thématiques de mon  livre Pourquoi pas nous ? : le constat de la situation française, le tour du monde des solutions, les principes à suivre pour réformer et la mise en pratique.

Il dure 1h20.

Vidéo

Une heure de discussions et échanges sur confiance et économie

24 Fév

Un entretien entre Xavier Fontanet et Emmanuelle Dancourt dans l’émission VIP « Visages Inattendus de Personnalités ».

Retrouvez l’entretien avec Xavier Fontanet sur KTO

Spéciale 01Business Forum: « La transformation c’est l’humanité »: Xavier Fontanet

23 Fév

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Voir la vidéo, en cliquant ici

Article dans le magazine IT for business

23 Fév

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La grève et le monopole – Chronique dans Les Echos –

23 Fév

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Deux grèves mal vécues par la population doivent nous amener à réfléchir : celles de la SNCF et d’Air France. Entre ces deux entreprises, des différences. La SNCF dispose d’un monopole absolu, son actionnariat est public et ses salariés ont des contrats qui les protègent à vie. Air France est en concurrence, son actionnariat est privé et ses salariés n’ont pas la même sécurité.

Dans le cas d’Air France, c’est l’entreprise et ses actionnaires qui ont souffert : les parts de marché ont baissé, la grève a coûté 500 millions d’euros et l’action a chuté. Le danger que courait l’entreprise a ramené les syndicats à la raison. Les clients ont été gênés mais pouvaient prendre easyJet. S’agissant de la SNCF, la grève fut sans risque pour les salariés protégés ; le coût de la grève a été répercuté sur les prix : on a vu la hausse des tarifs que l’Etat a laissé passer. Un comble. C’est vous et moi qui avons souffert de la grève, qui payons les hausses et comblons la perte qui en résulte avec nos impôts. L’Autorité de la concurrence n’a pas tiqué (pas plus que sur la hausse du prix du timbre). Le droit de grève n’est pas recevable dans une entreprise qui a un monopole absolu (fût-il d’Etat) quand son personnel est protégé. Soit on a une mission d’intérêt général et on peut expliquer le statut particulier du personnel, mais alors la grève est par définition impossible. Soit on maintient le principe de la grève, mais alors on n’est plus dans l’intérêt général, le statut des employés doit être revu et l’entreprise privatisée. Nous sommes dans une situation insupportable et moralement indéfendable. Le gouvernement, qui fonde sa politique sur la justice, doit se pencher sur le sujet ou alors consulter qui de droit pour voir si cette inégalité de traitement est compatible avec les principes mêmes de notre Constitution.
En savoir plus sur le site : lesechos.fr

Du passif faisons table raze, article de Jean-Paul Betbeze très intéressant

23 Fév

C’est la version financière de l’Internationale des conservateurs, avec son nouveau logo. Reprenons en chœur : « du passé faisons table rase, en oubliant nos fautes et leurs séquelles financières et repartons gaillards, comme si de rien n’était ». On aura reconnu l’adaptation de l’« euthanasie des rentiers » en « prêteurs à taux négatifs pour risques croissants ».

Pourtant, la dette est plus subtile et compliquée que le capitalisme et son couple exploiteur contre exploité. Elle commence doucement, comptable et réparatrice. Comptable : la dette des uns est l’avoir des autres, c’est toujours vrai. Réparatrice : c’est parce que les entreprises sont moins rentables qu’elles doivent s’endetter plus, c’est vrai – mais seulement si ça ne dure pas. En effet, si l’entreprise ne se réforme pas assez vite pour refaire sa profitabilité, elle réduit d’autant l’investissement et l’emploi, avec des tensions internes croissantes. Elle perd pied. Le capitaliste affaibli s’incline devant le banquier privé et craint l’exploité, devenu syndiqué. Et s’il ne parvient pas à retourner la situation, la dette privée augmente et s’étend partout. La dette publique prend alors le relai. Comme la croissance privée est trop faible et les rentrées fiscales et sociales insuffisantes, l’Etat « doit » en effet compenser la panne d’activité. Notre capitaliste, incliné devant le banquier, s’agenouille devant le ministre.

La dette publique augmente alors, plus « agréablement » encore que la dette privée. Face à la récession qui menace ou à la stagnation qui s’installe, les entreprises demandent des aides et des soutiens, de grands travaux (« d’avenir ») pour épauler l’activité et rattraper le retard, avec leurs effets multiplicateurs sur l’emploi (keynésien) – comme il se doit. Les salariés et leurs syndicats sont d’accord avec cette démarche, quand ils ne demandent pas davantage d’emplois publics, d’appuis scolaires et sociaux, d’aides pour la santé, la réduction des inégalités et le soutien psychologique – si nécessaire dans ces temps si troubles.

La machine est lancée. Comme les réformes privées sont d’autant plus faibles que la dette publique est précisément faite pour les freiner, la croissance est molle. Ceci conduit les Etats à s’endetter plus, poussant à une inquiétude généralisée. La dette se fait politique : « la dette des uns est l’avoir des autres » devient « mais qui sont donc « les uns » et qui sont donc « les autres » ? Autrement dit : qui doit aujourd’hui, et qui payera demain ? Avec la dette qui monte, davantage privée et surtout publique, on nous jure que le « pacte social » est en jeu. A tel point qu’il devient transgénérationnel : ce ne sont plus « les autres » qui paieront, mais « les futurs ».

Trop, c’est alors trop : l’épargne liquide monte encore et l’investissement chute. La croissance s’arrête, bientôt l’inflation, puis les taux d’intérêt. Bien sûr, on peut toujours trouver paradoxal que la crise conduise les Etats à solliciter plus les épargnants en les rémunérant moins alors que le risque augmente. L’argent devrait être plus cher aux Etats-Unis « puisqu’ils peuvent payer » car leur situation s’améliore, et plus cher aussi en Italie ou en France « puisque c’est plus risqué ». Or l’inverse a lieu. Les pays plus risqués s’endettent moins cher que ceux qui le sont moins ! La France emprunte à 10 ans à 0,6 %, l’Espagne à 1,5 %, l’Italie à 1,6 % et… les Etats-Unis à 2 %. Qu’on ne dise donc pas qu’on ne prête qu’aux riches !

Mais il faut poursuivre ce rêve de la dette publique. C’est le travail des banques centrales. Aux Etats-Unis puis en zone euro, elles achètent des bons du trésor pour faire baisser encore les taux longs, donc les taux des dépôts, puis ceux des prêts. Comme les banques hésitent à prêter à 20 ans à 2 %, ce qu’on peut comprendre, les banques centrales prennent la relève. Les rentiers du XIXème siècle voient leurs successeurs du XXIème entasser volontairement des billets qui ne rapportent rien et financer les Etats à 0 %, sinon moins.

Continuons, évitons le réveil. Aux Etats-Unis, il faut que les taux remontent très lentement alors qu’ils auraient dû le faire depuis longtemps. En zone euro, il faut que la Grèce ne provoque pas de choc et révèle le Parthénon de dettes sur quoi tout ceci repose.

Aucune chance donc d’entendre de sitôt la vraie Internationale de la reprise et de l’emploi : Debout, les damnés de l’actif à augmenter ! Debout, les forçats de la croissance à faire revivre !

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