

Article paru sur le site de Wiki PME
Comme Howard Hughes créa la TWA avec l’idée (complètement folle à l’époque !) de mettre le transport aérien à la disposition de tous, Jeff bezos rêve en ce moment d’offrir sur le marché des voyages dans l’espace avec ses fusées à lanceur récupérable .
Une analyse superficielle (et malheureusement partagée par beaucoup) consiste à dire que ces gens ne savent pas quoi faire de leur argent . On va même jusqu’à dire que c’est choquant de le claquer comme cela . Sauf que …. si on prend un peu de recul , toutes les grandes inventions , celles qui ont changé notre quotidien , sont venues de gens qui avait beaucoup de moyens et encore plus d’audace . À tel point que beaucoup d’entre eux , après avoir compté parmi les hommes les plus riches du monde, ont finit ruinés .
Voilà qui devrait modifier notre regard sur l’investissement et la richesse surtout dans les pays comme la France ou les gens ont peur de risquer leur argent dans des actions . les grandes inventions , celles qui apportent des vrais plus à la société , viennent de grandes prise de risque . le rôle et la dignité des entrepreneurs est de prendre ce risque sur eux pour les autres ; la richesse mise ainsi à risque est un service rendu à l’humanité .
Le le jour où chacun de nous travaillant dans sphère privé ou dans la sphère publique reconnaîtra que l’entrepreneur est un authentique bienfaiteur , les choses auront quelques chances d’aller mieux.
Voir aussi:
http://bfmbusiness.bfmtv.com/mediaplayer/replay/les-experts/ Les experts de Nicolas Doze
(Avec Patrick Artus, directeur de la recherche économique de Natixis. Stéphane van Huffel, cofondateur de Net-investissement.fr. Et Xavier Fontanet, professeur de stratégie à HEC).
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Cela ne fait aucun doute, les terribles attaques de vendredi vont avoir des conséquences considérables. L’Etat et le gouvernement vont devoir se consacrer au domaine régalien (armées, affaires étrangères, police, justice) beaucoup plus qu’ils ne le faisaient jusqu’ici. Le calme et la dignité des Français leur facilitent la tâche, mais il faut aussi que l’économie continue à bien tourner.
Cette période dangereuse peut permettre de bouger les lignes si les Français savent se mettre à la hauteur des enjeux. En premier lieu, les entreprises et les salariés ainsi que les syndicats doivent prendre en main eux-mêmes les évolutions dans le domaine social sans toujours demander les arbitrages à un Etat et à un gouvernement qui ont beaucoup de pain sur la planche par ailleurs. Les employés et les syndicats doivent comprendre que leur devoir est d’aider les patrons à faire bien tourner les entreprises, quitte à accepter plus de flexibilité pour permettre les embauches, baisser le chômage et réduire le coût complet du travail… en échange de quoi les chefs d’entreprise doivent proposer aux employés de partager les fruits de la croissance sous forme d’intéressement ou d’accès au capital.
La partie non régalienne de l’Etat doit elle aussi changer complètement sa politique et comprendre que son devoir est de se mettre au service des entreprises, de simplifier les réglementations, d’alléger au maximum ses propres coûts pour réduire les impôts et adopter des politiques d’attractivité, comme tous les pays qui marchent fort. Au fond, ce qui est en cause, c’est la conception que nous avons, nous Français, de notre rapport à l’Etat : sommes-nous capables de nous assumer, de nous entendre et de prendre nos responsabilités ? Où sommes-nous incapables de prendre la moindre décision sans aller constamment rechercher l’arbitrage d’un Etat surchargé ? Quant au gouvernement, son devoir est d’avoir une politique extérieure digne du pays et de défendre les libertés pour permettre aux talents de Français de s’épanouir.
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L’expérience des entreprises en matière d’organisation peut aider notre Education nationale. Toutes les études au monde montrent (et le dernier livre d’Alain Juppé le confirme) qu’en matière d’éducation, c’est le professeur qui fait la différence. La taille de l’établissement ou de l’académie n’a pas d’effet sur la qualité de l’enseignement.
Les chefs d’entreprise vous diront que partout où l’effet d’échelle ne joue pas, il faut impérativement choisir une organisation décentralisée, surtout quand l’environnement est changeant. En effet, dès qu’une entreprise dépasse une certaine taille, la bureaucratie nécessaire au contrôle explose et le management tend à se consacrer aux questions internes. Il perd le contact avec l’environnement et la stratégie s’émousse ; immanquablement de petits concurrents trouvent des créneaux où grossir et le déclin commence.
Cette détérioration s’observe aussi dans les empires qui grimpent, stagnent et reculent au bout d’un certain temps (Rome, les dynasties chinoises…). La centralisation crée des complexités inutiles, paralysantes et, pour finir, mortelles.
La Suisse, qui a joué à fond la carte de la décentralisation, classe ses écoles et ses universités dans le top des panels mondiaux (Shanghai pour le supérieur et PISA pour le secondaire), alors que le pilotage est assuré au niveau du canton (un petit département !). Elle a misé sur la capacité des enseignants de terrain à prendre leur responsabilité, à faire preuve de créativité (programmes) et à accepter une saine concurrence entre régions (on se compare tout le temps).
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Regardez ce que nous faisons avec les TPE en Guyane et HEC. C’est formidable.
Il y a douze ans, la société Pechiney était vendue à Alcan ; ses établissements ont été rattachés aux divisions de l’acquéreur, d’autres vendus ; un des fleurons des années 1980 s’est évaporé. Les usines sont toujours là mais leur destin se décide désormais ailleurs.
Lafarge, Montupet, Dentressangle viennent eux aussi de passer sous pavillon étranger, on peut s’attendre aux mêmes effets. Pourquoi tous ces départs en si peu de temps ? Une étude récente publiée par l’Ansa (Association nationale des sociétés par actions) attire l’attention sur trois points : notre fiscalité sur le capital a doublé depuis quinze ans ; elle est actuellement deux fois supérieure à celle de nos voisins ; le nombre d’actionnaires individuels sur la Bourse de Paris s’est effondré. La base actionnariale française est clairement affaiblie par l’impôt et l’acheteur étranger a un avantage car ses résultats sont bien moins taxés que ceux de sa cible française. L’ennemi à combattre n’est pas le soit-disant « grand capital », mais plus prosaïquement les charges et les impôts bien trop élevés, qui tombent en France sur l’entreprise et ses actionnaires ! Quand on explique que la finance est l’ennemi, on se trompe lourdement car l’actionnaire assure l’investissement et prend sur lui son risque ; c’est l’actionnaire qui permet le travail des collaborateurs ; il est donc une des composantes essentielles de l’entreprise et de son attachement au pays. Nier cette réalité est une erreur. Manuel Valls vient de reconnaître que le bon petit cheval qu’est l’entreprise est en train de mourir sous la charge d’une sphère publique trop lourde. C’est bien… mais un peu tard, et ça aurait dû inspirer la loi Macron, qui ne s’est attaquée ni aux surcharges de la sphère publique ni aux impôts qui en résultent. Pas d’autre solution que de réaligner toutes affaires cessantes les fiscalités du capital sur celles de nos voisins en baissant les dépenses publiques d’autant. Le problème est plus grave qu’on le croit, les mots ne sont plus de mise, seule va compter la vitesse d’exécution.
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