intervention à la remise du prix du DRH de l’année.
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Beaucoup d’entrepreneurs (petits, moyens et grands) ont, à un moment ou un autre, vécu des moments difficiles et réussi, avec leurs équipes, à relever leur entreprise. Voilà une expérience utile à nos politiques. Tous ces entrepreneurs vous diront qu’il faut trois conditions pour retourner une situation : le réalisme devant les faits, même s’ils sont durs à regarder en face, une stratégie bien comprise par toutes les équipes et l’appel à la responsabilité de chacun sans exception.
Le réalisme d’abord. En ce moment, les mauvaises nouvelles tombent dru : déficit, faible croissance, chômage, déclassement, endettement, exil : les gens savent en leur for intérieur que ça ne peut plus durer ; le moment est donc idéal pour tenir un langage de vérité et stopper les discours « L’Etat peut payer », « L’argent ne coûte rien », « L’Etat ne peut pas faire faillite » ; tant que les hommes ne sont pas conscients de la gravité de la situation, il est illusoire d’attendre d’eux des efforts importants.
La stratégie ensuite. On continue d’être abreuvé de discours égalitaristes qui excitent l’envie et enferment les gens sur eux-mêmes et débouchent sur l’immobilisme. C’est une deuxième erreur : les stratégies qui marchent sont des repositionnements par rapport à l’extérieur. Il faut expliquer (comme De Gaulle) que « dans un monde concurrentiel, il faut être compétitif », sphère privée comme sphère publique, patrons comme ouvriers. Il ne faut pas cacher que la partie va être difficile car nos concurrents, ayant déjà entrepris la réforme de leur sphère publique, ont de l’avance sur nous.
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Vidéo d’un entretien pour Hommes et entreprises
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Seattle, au nord-ouest des Etats Unis, où se tenait la semaine dernière le conseil d’administration d’une société française dont je suis membre, est une intéressante destination pour tous les Français à la recherche de repères. Dans cette ville de 600.000 habitants, le redémarrage américain saute aux yeux : usines, hôtels et restaurants pleins ; gens souriants, rues propres, boutiques neuves ; des grues, signes de santé du bâtiment, partout. Seule ombre au tableau, les mendiants, moins nombreux qu’ailleurs, n’ont pas disparu.
Seattle est prospère, car elle fut le berceau de Boeing, Microsoft, Starbucks ou Amazon : des sociétés devenues des leaders mondiaux. Le maire l’a compris, et ne cesse de parler de ses jeunes start-up. Seattle bénéficie à fond de la mondialisation : port florissant, équipements neufs, gestion concédée à une société chinoise. Face à ce dynamisme débordant, Paris fait figure de belle endormie.
Mais la rencontre peut-être la plus instructive fut – au risque de se faire mal voir – celle de notre accompagnatrice, soixante-quinze ans, arrière-grand-mère, resplendissante de santé et toujours au travail : « Ce n’est pas une affaire d’argent ; ce travail me permet de rester en grande forme, de rencontrer des gens formidables et de faire apprécier Seattle. Aujourd’hui, on vit plus vieux et en bonne santé, surtout si on reste actif. Vous savez, pour des personnes comme moi, le concept de retraite doit évoluer. » Cette arrière-grand-mère qui sort des sentiers battus, et cette ville qui vit pour ses entreprises, expliquent pourquoi l’Amérique marche si fort.
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L’actionnariat salarié est une belle idée, mais son développement est freiné par le fait que, pour les fidèles, le dividende net d’impôt ne couvre pas l’ISF ! Quand l’entreprise marche bien, il coûte chaque année d’être son actionnaire salarié ! La loi Macron a amélioré les choses, ou plutôt permis de revenir sur la furie fiscale de 2012 : elle n’en a pas fait un outil de politique capable de changer la donne. L’idée d’association du travail au capital commencé avec l’intéressement de René Capitan ; l’actionnariat salarié va beaucoup plus loin puisqu’il change le statut du salarié en en faisant un actionnaire. Mieux encore, les salariés, s’ils se regroupent, peuvent envoyer des administrateurs au conseil et participer à la stratégie de l’entreprise. Les hommes politiques, qui investissent dans l’immobilier, ne l’aiment pas : « Est-ce une bonne idée que de proposer un système où l’employé perd tout (travail et économies) si ça va mal ? ». L’actionnariat salarié présente un risque, c’est un fait. Il ne peut donc être proposé qu’individuellement et pas imposé collectivement. Une chose est sûre, et les études le montrent, les entreprises à fort actionnariat salarié sont plus performantes ; celui-ci permet de compléter les retraites et se révèle une bonne protection contre les OPA. Il est enfin la réponse à la question : « La valeur ira-t-elle au capital ou au travail ? »… puisque l’employé est des deux côtés ! Comment l’encourager ? Il suffit de considérer fiscalement l’actionnaire salarié comme le dirigeant d’une nouvelle PME, c’est-à-dire classer ses actions comme outil de travail et octroyer, dans le calcul de l’impôt sur les plus-values, l’abattement de 85 % pour longue détention. Cela a été fait pour les « pigeons » avec succès. Ne serait-il pas juste et intelligent de faire de même avec les actionnaires salariés ?
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Remise du prix Prix Marius Lavet de l’Ingénieur Inventeur dans les salons des Arts & Métiers à deux lauréats ex-aequo : Bruno Maisonnier, fondateur d’Aldebaran Robotics, qui a mis au point Nao, robot humanoïde domestique, et Bernard Didier qui avec Morpho System, a développé un système d’identification digitale puis biométrique (identification de l’iris, reconnaissance faciale) mondialement utilisé. René Chelle était également nominé pour ses remarquables innovations dans l’utilisation des polymères actifs.
Voici le discours.
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