Beaucoup d’entrepreneurs (petits, moyens et grands) ont, à un moment ou un autre, vécu des moments difficiles et réussi, avec leurs équipes, à relever leur entreprise. Voilà une expérience utile à nos politiques. Tous ces entrepreneurs vous diront qu’il faut trois conditions pour retourner une situation : le réalisme devant les faits, même s’ils sont durs à regarder en face, une stratégie bien comprise par toutes les équipes et l’appel à la responsabilité de chacun sans exception.
Le réalisme d’abord. En ce moment, les mauvaises nouvelles tombent dru : déficit, faible croissance, chômage, déclassement, endettement, exil : les gens savent en leur for intérieur que ça ne peut plus durer ; le moment est donc idéal pour tenir un langage de vérité et stopper les discours « L’Etat peut payer », « L’argent ne coûte rien », « L’Etat ne peut pas faire faillite » ; tant que les hommes ne sont pas conscients de la gravité de la situation, il est illusoire d’attendre d’eux des efforts importants.
La stratégie ensuite. On continue d’être abreuvé de discours égalitaristes qui excitent l’envie et enferment les gens sur eux-mêmes et débouchent sur l’immobilisme. C’est une deuxième erreur : les stratégies qui marchent sont des repositionnements par rapport à l’extérieur. Il faut expliquer (comme De Gaulle) que « dans un monde concurrentiel, il faut être compétitif », sphère privée comme sphère publique, patrons comme ouvriers. Il ne faut pas cacher que la partie va être difficile car nos concurrents, ayant déjà entrepris la réforme de leur sphère publique, ont de l’avance sur nous.
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