Archive | juin, 2022

Cours de stratégie sur BFM Business : le ciment, un cycle de vie de 5000 ans déjà

28 Juin

dans le cours n°188, Christian Tridon, président du Strres, et Xavier Fontanet, ancien Président d’Essilor, ont parlé du cycle de vie du ciment dans l’émission BFM Stratégie présentée par Frédéric Simottel sur BFM Business. Cette émission a été réalisée en partenariat avec Boston Consulting Group.

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BFM Stratégie : L’art d’être un stratège

27 Juin

Dans le cours n°186, Général Vincent Desportes, professeur de stratégie à Sciences Po et HEC, Christine Kerdellant, rédactrice en chef aux Echos, et Xavier Fontanet, ancien Président d’Essilor, ont parlé du livre « Visez le sommet. Pour réussir, devenez stratège » dans l’émission BFM Stratégie présentée par Frédéric Simottel sur BFM Business. Cette émission a été réalisée en partenariat avec Boston Consulting Group.

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Cours de stratégie sur BFM business. Le dictionnaire amoureux de l’entreprise

24 Juin

BFM BUSINESS – Dans le cours n°177, Daniel Herso, président d’Outre-Mer Network, et Xavier Fontanet, ancien Président d’Essilor, ont parlé du nouveau livre de Denis Zervudacki intitulé « Dictionnaire amoureux de l’entreprise et des entrepreneurs », dans l’émission BFM Stratégie présentée par Frédéric Simottel sur BFM Business. Cette émission a été réalisée en partenariat avec Boston Consulting Group

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L’Allemagne peut dire merci à Schröder pour ses réformes

23 Juin

Les choix politiques lourds en Allemagne pris à l’époque sont le fait de deux hommes : le chancelier Schröder et Peter Hartz

Le gouvernement se félicite à juste titre du rebond de l’économie française après la crise liée au covid et juste avant la guerre en Ukraine. Le chômage continue de baisser, ce qui est bien ; il n’en reste pas moins que la comparaison avec nos voisins allemands et hollandais est beaucoup moins flatteuse puisqu’ils ont des niveaux de chômage moitié moindre du nôtre sans parler de la Suisse où il est négatif.

Cet écart date depuis longtemps et si on cherche le moment où la France avait moins de chômage que l’Allemagne il faut revenir au début des années 2000, il y a près de 25 ans.

La genèse de la réussite économique de l’Allemagne au XXIe siècle

C’était l’époque où Jacques Chirac était Président et où Schröder succédait à Kohl.

À cette époque l’Allemagne était le parent pauvre de l’Europe, le chômage y était très élevé, son endettement explosait et sa croissance tombait. C’était la conséquence du rapprochement avec l’Est qui avait conduit l’Allemagne de l’Ouest à envoyer 1500 milliards d’euros à l’Est. Pour financer cette somme, les impôts avaient été augmentés, une TVA spéciale avait été instaurée au titre de la solidarité, la dette avait augmenté et installé la sphère publique à 57 % du PIB comme aujourd’hui en France.

Du coup, l’économie allemande était carrément à l’arrêt. Même des groupes aussi puissants que Volkswagen envisageaient de licencier des dizaines de milliers d’employés.

Les lourds choix politiques pris à l’époque sont le fait de deux hommes : le chancelier Schröder et Peter Hartz, le directeur des ressources humaines de Volkswagen. Ils s’étaient rencontrés car en tant que Président de la région de Basse Saxe Schröder était administrateur de Volkswagen.

Harz avait beaucoup de créativité, un grand sens du concret et avait commencé à expérimenter des modes d’organisation très intéressants à l’intérieur du groupe Volkswagen. Les deux hommes décidèrent de lancer une commission présidée par Harz et rebaptisée agenda 2010 qui comptait une douzaine de personnes : des syndicalistes, des penseurs, et des entrepreneurs. C’est là que se sont concoctées les idées qui ont remis le pays sur pied.

Schröder réussit à expliquer aux Allemands qu’il n’y aurait bientôt plus d’argent dans les caisses et que l’endettement avait atteint ses limites : 70 % du PIB ! Continuer à faire monter la dépense publique reviendrait à mettre le pays entre les mains des financiers, la première victime allant être le système social auquel les Allemands étaient très attachés. La deuxième idée forte c’est que même en atténuant ses méfaits par des indemnités, le chômage détruisait la société en privant les chômeurs de toute vie sociale. La troisième idée forte c’est que la société doit aider mais que le bénéficiaire des aides doit faire lui-même des efforts. La solidarité est l’un des piliers mais en période difficile, elle peut devenir exigeant .

Ce fut le fameux « fördern und fordern » : aider et exiger.

Les réformes Hartz du marché du travail

Le programme de réformes a porté sur trois axes :

Le CDI à temps variable a permis de conserver un emploi à durée indéterminée mais la durée de travail hebdomadaire changeant fortement (en simplifiant, de 4 fois 7 à 5 fois 9) en fonction de la conjoncture. En échange de ce changement du contrat de travail on donne un intéressement massif qui a représenté chez Volkswagen jusqu’à 12 000 euros par ouvrier les bonnes années.

Le dispositif d’autoentrepreneur qui n’a pas très bien marché.

Les mini jobs, soit 400 euros sans charges pour 15 heures par semaine. Le succès a été beaucoup plus fort qu’attendu. En effet, il s’est créé environ 9 millions de jobs. Sachant qu’au moins 3 millions de personnes en ont eu deux, très rapidement le revenu a dépassé 400 euros.

La combinaison des trois politiques a permis la baisse du chômage.

Parallèlement, l’organisation des agences d’emploi a été modifiée, les processus ont été simplifiés, les salaires des agents dépendaient des placements aboutis ; les règles d’indemnisations ont été durcies, les chômeurs devaient justifier le refus des jobs proposés avec le principe qu’il vaut mieux un travail pas tout à fait satisfaisant que l’horreur du chômage même bien payé.

Schröder a expliqué que l’État ne pouvait plus combler le trou des caisses sociales.

Syndicats et patronat ont décidé spontanément de repousser immédiatement l’âge de départ à la retraite à 65 ans. Les petites dépenses de santé n’ont plus été remboursées, ce qui a mis les caisses de santé à l’équilibre.

Le plus important est que l’Allemagne a quitté le paritarisme, ce ménage à trois difficilement gérable, qui est peut-être une des explications de nos problèmes. Les syndicats ont joué le jeu car ils avaient compris que la situation était grave et que l’argent ne tombait pas du ciel.

Il faut dire qu’auparavant ils avaient pris des distances avec le communisme au congrès de Bad Godesberg. C’était le fruit du travail initié dix ans auparavant par Helmut Schmidt avec sa célèbre phrase : « Les profits d’aujourd’hui , c’est l’investissement demain et l’emploi d’après-demain ».

Le patron en Allemagne se définit comme étant arbeit geber,  celui qui donne du travail. Les syndicats allemands avaient bien compris que le capital est bien l’ami de l’emploi.

Schröder n’a pas été réélu parce que l’économie a pris un peu de temps à re démarrer. Il a été battu de très peu par Angela Merkel qui a eu la sagesse de poursuivre sa politique. La part des dépenses publiques dans l’économie est passée de 57 % à 44 %, le chômage a continué de baisser et la dette est retombée à 60 % du PIB. La prospérité actuelle en Allemagne tient bien évidemment à ces décisions prises il y a 20 ans.

À cette époque, la France restait sur une politique de chômage bien payé, la part des dépenses publiques qui en 2000 était en dessous de 50 % a régulièrement monté pour atteindre 57 % avant la crise covid.

Une des forces de l’Europe c’est d’être un laboratoire politique avec des pays finalement assez proches. Dans ces conditions il n’est pas honteux de s’inspirer des bonnes pratiques de ses voisins.

La France a sûrement mieux fait que l’Allemagne en matière énergétique pour peu que ses centrales nucléaires se remettent à fonctionner. Il est par contre évident que l’Allemagne a mieux réussi sur le plan du chômage et que nous avons tous intérêt à nous inspirer de ce qu’elle a fait !

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En Nouvelle-Zélande, une réforme de l’hôpital qui a réussi

15 Juin

La France est malade de son hôpital, et ne sait à quelle médecine se vouer pour le sauver. L’ancien président d’Essilor et professeur de stratégie propose de regarder l’exemple de la réforme de son système de santé par la Nouvelle-Zélande. Une expérience qui a réussi.

En Nouvelle-Zélande, au début des années 1990, s’est opérée une réforme du domaine de la santé dont la France pourrait s’inspirer. Certes, c’était il y a trente ans, dans un petit pays relativement au nôtre, les beaux esprits vont pouvoir dire avec assurance que son modèle n’est pas applicable. Pourtant, ce serait utile que chaque Français connaisse l’histoire de cette réforme. Le système de santé néo-zélandais connaissait alors exactement les mêmes problèmes que le système français aujourd’hui : engorgement des hôpitaux, liste d’attente, personnel épuisé, paperasserie indescriptible, départ des meilleurs médecins. 

Le choix démocratique a voulu que la Nouvelle-Zélande se dote d’un Premier ministre d’origine modeste, Robert Douglas, dont le père était ouvrier agricole. Socialiste au début de sa carrière politique, ses idées évoluent avec le temps et les voyages. Il trouve les mots pour persuader ses concitoyens, en particulier les socialistes, de changer de fond en comble leurs modes de raisonnement. 

L’un des problèmes les plus graves des systèmes d’assistance et des systèmes gratuits, c’est que l’on prive les personnes du droit et de la possibilité de faire des choix.

Il commence par s’attaquer au système de santé dont les coûts dérapaient complètement, fait d’autant plus grave que c’est alors la première activité économique du pays et de très loin. Le manque de compétitivité du secteur est en train d’affecter la société tout entière puisque ses surcoûts sont réintégrés dans les prix de revient, par le biais des charges salariales, et nuisent à la compétitivité. Le système a, aux yeux de Roger Douglas, deux défauts : il est complètement gratuit, ce qui a pour effet qu’on consulte l’hôpital même quand ce n’est pas vraiment essentiel et surtout, des études montrent que 70% des problèmes viennent du fait que les gens ne prennent pas soin d’eux-mêmes.

Douglas est un homme à la fois conceptuel et concret. Il revient aux fondamentaux et d’abord au concept de responsabilité personnelle. Ensuite, il fait complètement confiance aux systèmes concurrentiels et son obsession est que chacun, quelle que soit sa place dans la société, puisse prendre les décisions qui le concerne et l’assume. Il réussit à casser l’idée fausse que les personnes modestes et peu éduquées sont incapables de prendre leurs responsabilités. Si on refuse cette idée simple, dit-il, on rentre dans un système de socialisme étatique et toute l’énergie de la population s’étiole. L’un des problèmes les plus graves des systèmes d’assistance et des systèmes gratuits, c’est que l’on prive les personnes du droit et de la possibilité de faire des choix. Il faut donc lutter contre la pratique de soutien sans réciprocité. 

Être responsable de sa santé

Le principe fondamental de la gestion du système de santé néo-zélandais est le numerus clausus qui produit de gigantesques listes d’attente avec des problèmes dramatiques pour les gens qui ont de graves maladies. Le système génère des différences de coût de 1 à 6 entre les hôpitaux pour les mêmes pratiques ; l’excellence coexiste donc avec la médiocrité la plus absolue. Les meilleurs médecins, écœurés de ne pas pouvoir travailler comme ils le veulent, quittent le pays ; la plupart des Néo-Zélandais en arrivent à l’idée qu’ils ont droit à tous les services de santé en oubliant leur responsabilité personnelle à l’égard de leur propre santé. 

Le Premier ministre commence par expliquer qu’on ne pourra pas rembourser sans discuter les ennuis de santé que les gens s’infligent par leur propre faute (l’alcool, la drogue et le tabac sont visés). Pour lui, l’explication du problème est simple : les procédures naturelles de marché ont été remplacées par la loi, les ordonnances et la bureaucratie. La réforme qu’il propose se fonde sur l’idée que chacun paye ce qui est courant et qu’il est responsable de prendre une assurance contre tout ce qui est grave et à petite probabilité. Pour les moins favorisés, ceux qui ont du mal à s’offrir une assurance, le gouvernement donnera des aides financières personnalisées, mais le choix de l’assurance continuera à appartenir à chacun. L’ancienne Sécurité sociale est remplacée par cinq sociétés d’assurance concurrentes qui ont repris tout le personnel, les feuilles de paye sont augmentées des anciens coûts prélevés sur elles au 1er janvier de l’année où le changement a été décidé.

Le développement de la prévention

Les opérations les plus graves, celles qui demandent un très gros capital restent du ressort de l’État. Les actes les plus simples ne sont plus remboursés et les traitements intermédiaires sont couverts par l’assurance. L’assureur obtient le droit d’établir des classes de risques comme pour l’assurance automobile afin d’encourager chacun à prendre soin de sa santé. C’est la concurrence qui détermine les prix offerts. Dans la pratique, cette concurrence entre assureurs, hôpitaux et médecins rend la chaîne infiniment plus efficace, l’écart de coûts entre hôpitaux disparaît très vite, les hôpitaux inefficaces ayant été repris par d’autres. Le système hospitalier se rationalise par produits et par zone géographique. Les hôpitaux publics sont rachetés par les médecins et les employés, qui perdent leur statut dans la fonction publique mais qui deviennent propriétaires de leur activité. De grands groupes mondiaux investissent dans le pays en apportant leur technologie. De nouvelles méthodes voient le jour, notamment l’accouchement à domicile et le recours aux sages-femmes. On observe une baisse significative des coûts contrairement à tout ce que les experts avaient prédit.

L’un des effets les plus inattendus de la réforme est le fort développement de la prévention. Les assurances ont proposé des cotisations différenciées pour ceux qui se soumettent à des check-up annuels et ont augmenté leurs prix aux alcooliques et au fumeurs. Ces dernières mesures ont provoqué la saisie du Parlement, qui a adopté l’idée selon laquelle il fallait prendre soin de soi et a autorisé la différenciation des tarifs ! Ce premier succès encourage Roger Douglas à privatiser la gestion de la retraite en recourant à la capitalisation en tenant compte du nombre d’années travaillées. Il ferme des ministères et vend le palais présidentiel pour frapper les esprits. Résultat, les dépenses publiques ont baissé de 25% et la dette qui explosait avant les réformes s’est littéralement effondrée en 15 ans. Douglas a raconté cette formidable transformation dans son livre Unfinished Business (Random House). Point d’orgue de ces réformes ? La reconquête par les « Néoz » de la coupe de l’America ! Mais ceci est une autre histoire…

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Déficit du commerce extérieur : les entreprises sont-elles responsables ?

3 Juin

Le déficit record du commerce extérieur en 2021 est-il imputable aux délocalisations conduites par des entreprises « mauvaises citoyennes » ? La réponse de l’ancien président d’Essilor, Xavier Fontanet.

On recommence à entendre dans les médias la petite musique cherchant à faire passer l’idée que s’il y a eu des délocalisations, c’est parce que les entrepreneurs français étaient des rapaces et de mauvais citoyens. Explication un peu facile ayant mérite de plaire à bon nombre de nos compatriotes qui ont une attitude anti-entreprise et également à certains membres de la sphère publique qui se posent en seuls détenteurs de l’intérêt général. 

C’est évidemment mal connaître la réalité et pour expliquer les choses, il est utile de revenir un peu en arrière. Les délocalisations datent de la nuit des temps mais ont commencé à prendre de l’importance il y a quarante ans. Prenons le cas du textile. La raison principale de ces déplacements d’usines a été l’émergence de fabricants de machines à filer et à tisser qui ont vendu leurs équipements aux pays en voie de développement. Ces fabricants procuraient non seulement les machines mais aussi tous les savoir-faire permettant de bien les utiliser. Celles-ci pouvaient être confiées à de jeunes ouvriers ou ouvrières dont les salaires étaient dix fois plus bas que ceux qui étaient versés en France. Les prix de revient en Inde, en Malaisie, en Chine étaient de ce fait cinq ou six fois plus bas que ce qu’on pouvait atteindre en Europe, même avec les meilleurs ouvriers.

L’impact des taxes de production

Les consommateurs étaient ravis d’acheter des chandails ou des chemises bien moins chères et la grande majorité du pays était contente. C’est dans certains endroits seulement (le nord de la France en ce qui concerne le textile) que la population a souffert, largement plus d’un tiers des salariés ayant alors perdu leur travail. Les catégories affectées étant minoritaires, le grand public n’a pas fait le lien entre son acte d’achat et ses effets sur l’emploi. Il n’a pas vu les dégâts qu’il provoquait. Il y a trente ans, l’auteur de ces lignes a testé en vraie grandeur dans son métier (l’optique), des systèmes complètement automatisés en France pour éviter la délocalisation. Déjà à cette époque, l’importance de toutes les taxes de production appliqué à l’investissement élevé que réclament des automatismes sophistiqués empêchait d’envisager la moindre rentabilité. Il n’y avait pas d’autres solutions que de délocaliser si on voulait survivre.

La crise du Covid a montré qu’on avait peut-être été trop loin avec des chaînes logistiques trop longues et trop complexes, surtout dans le cas de petites séries.

Les choses sont en train de changer en ce moment, d’abord parce que les automatismes d’aujourd’hui sont infiniment plus flexibles et moins coûteux qu’ils ne l’étaient il y a quatre décennies. La crise du Covid a montré qu’on avait peut-être été trop loin avec des chaînes logistiques trop longues et trop complexes, surtout dans le cas de petites séries. Les salaires relatifs ont considérablement évolué et surtout la mentalité du consommateur change avec la reconnaissance qu’il vaut parfois mieux payer des produits plus chers, de meilleure qualité et qui durent plus longtemps. L’histoire a connu des phénomènes de relocalisation. À l’époque où furent inventés les premiers métiers à tisser, les Anglais ont récupéré tout ce qui avait été sous-traité en Inde et des villes comme Bénarès, autour des années 1850, ont perdu des centaines de milliers d’emplois de tisseurs manuels. 

Le poids des dépenses publiques

Cela étant dit, pour qu’une relocalisation fonctionne et soit durable, le gros travail qui reste à faire est du côté de l’État qui doit drastiquement baisser tous les impôts de production et réduire les charges correspondantes pour que ce soit durable ; ces baisses ont commencé et ont montré certains effets. Il n’en reste pas moins que les impôts restants sont encore beaucoup plus élevés que chez nos voisins européens, notamment allemands.

Plutôt que jeter la pierre sur les entrepreneurs, il vaudrait mieux expliquer que la relocalisation concerne les consommateurs et la fonction publique qui doit réduire ses coûts au niveau de ses voisins européens. Cela relève du simple bon sens quand on sait que les dépenses publiques et sociales représentent près de 60% du PIB et donc la majorité du prix de revient des produits. Le jour où l’on perdra l’habitude de prendre les entrepreneurs pour des boucs émissaires de tous les problèmes, les choses auront une petite chance d’aller mieux. Cela suppose évidemment une meilleure compréhension de la concurrence (ce qui passe par les programmes scolaires) et demande aussi de donner la parole plus fréquemment aux hommes de terrain pour leur permettre d’expliquer la réalité de la concurrence mondiale.

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