L’actionnariat-salarié change le regard sur l’entreprise et met fin à la lutte des classes. Il faut l’encourager.

Il y a trois concepts que chaque Français, en particulier chaque élève de nos écoles, doit connaître. D’abord l’effet d’expérience qui décrit l’évolution des prix et des coûts et explique la formation du résultat d’une entreprise ; ensuite le principe de l’action et de la réaction qui rappelle qu’il faut toujours attendre les réactions du système pour juger du résultat d’une action. Enfin le concept de la rotation d’actif qui explique qu’en face de chaque activité il y a un investissement et derrière cet investissement un capital qui le finance. Cet investissement est proportionnel à la taille de l’activité (si on veut faire deux fois plus de voitures il faut deux fois plus d’usines) et ceux qui prétendent que cette rotation peut devenir infinie (et donc que l’on n’a plus besoin de profit pour croître) se trompent lourdement et désinforment leurs concitoyens.

Ces idées simples sont comprises dans tous les pays du monde et ont permis la fin de la lutte des classes. Celui qui a trouvé la meilleure formule pour tout exprimer en peu de mots est le chancelier allemand, Gérard Schroeder : « le profit d’aujourd’hui est l’investissement de demain et l’emploi d’après demain ».

La façon concrète de mettre ces idées en oeuvre est l ‘actionnariat salarié  ; il change la nature de la relation à l’entreprise, règle le problème de la retraite et réduit les inégalités en donnant automatiquement accès à la croissance de la capitalisation des entreprises. Dernier avantage et pas des moindres : il pacifie les discussions salariales, les salariés étant assurés que si l’entreprise marche mieux que prévu ils auront leur part des plus-values. N’oublions pas la fonction publique : rendons variable une partie de sa rémunération et convertissons-la en parts d’un fond diversifié de sociétés françaises à fort actionnariat salarié et disposant de bonnes positions concurrentielles sur le marché mondial. Ces mesures simples donneront à l’entreprise la place qu’elle doit avoir dans la société.