La mondialisation ne nivelle pas, elle élève ! Chronique aux Echos

26 Jan

 

Si vous voulez comprendre pourquoi la mondialisation peut être aussi le rapprochement des peuples et le progrès économique, allez au musée du Louvre. Installez-vous devant un sphinx égyptien, « Mona Lisa » ou une esquisse de Rembrandt, et regardez attentivement les visages des visiteurs chinois, sud-africains, iraniens, japonais et français.

Ces oeuvres, qui ont toutes en commun d’être des spécificités locales et inscrites à un certain moment de l’Histoire, touchent profondément les hommes et les femmes de toutes les cultures et de tous pays, parfois même 5.000 ans après leur création. La raison en est simple : la très grande classe se repère au premier coup d’oeil, et le génie traverse les siècles. Ce qui vaut pour l’art vaut aussi pour l’économie ; les produits grands et petits qui ont changé notre vie quotidienne sont partis sans exception de spécificités locales. Le crayon graphite est parti d’Allemagne, le roulement à billes de Suède, la Moulinette de France, la fermeture Eclair et l’iPhone des Etats-Unis, l’agrafeuse d’Espagne, la sucette du Brésil… et la liste est très longue. Oh, ce n’a jamais été simple, il a fallu travailler, s’adapter, développer les marchés et affronter les acteurs locaux ; mais ces difficultés ont en dernier ressort renforcé ceux qui ont accepté de les affronter et amélioré les produits. Tout n’est pas pour le mieux dans le meilleur des mondes, mais, contrairement à tout ce qu’on raconte, la mondialisation ne nivelle pas. C’est plutôt le contraire. Elle détecte l’excellence, étend son champ d’expression et développe les talents. Elle offre des aventures exceptionnelles aux entreprises et à leurs collaborateurs. Elle permet à chacun de garder sa spécificité, puisque celle-ci est un levier. Elle fait bénéficier à tous de ce que chaque pays a de meilleur. Cessons donc de la diaboliser, répondons à son appel et ayons un peu plus confiance en nous.

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