Avec 70 % du chiffre d’affaires réalisé hors de France, la marche du CAC 40 donne le pouls des grandes entreprises françaises face à la mondialisation. Une vraie bonne nouvelle qui devrait réjouir nos concitoyens : les résultats sont solides et en croissance. Pour tordre le cou aux idées fausses, le bénéfice net de 64 milliards d’euros représente 5 % de la capitalisation et n’a rien d’indécent : rapporté aux capitaux propres, il pèse 8 % ; un dividende moyen de 48 % lui permet de se développer à plus de 4 % l’an (8 % × [1 – 0,48] *) dans une économie mondiale qui croît à 3 %, et de bien tenir ses positions concurrentielles. Si on calcule enfin sur vingt-sept ans la rentabilité (dividendes nets d’impôt réinvestis), on trouve 8 %. Le CAC 40 a donc récompensé ceux qui ont pris le risque d’y investir (à l’exception des actionnaires… français, spoliés par les impôts sur le capital !). On a envie de dire : « CAC 40… mission accomplie ! » Ces entreprises, en général leaders mondiaux dans leur domaine, sont de brillants porte-flambeaux de notre pays à l’étranger. Elles ont compris comment se développer dans le monde difficile d’aujourd’hui et connaissent les méthodes des pays qui marchent bien puisqu’elles y travaillent quotidiennement. Notre gouvernement, composé de personnes qui n’ont jamais travaillé en entreprise (a fortiori à l’international), se prive de talents précieux en cette période où la connaissance de l’environnement international est déterminante. Pourquoi ne s’applique-t-il pas à lui-même ce qu’il demande aux autres ? Par exemple, une parité (issu du privé-issu du public) au sein du gouvernement, ou la présence d’un entrepreneur et d’un dirigeant au Conseil des ministres, comme les entreprises l’ont fait avec les salariés au conseil d’administration ?
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