Il faudra bien un jour prendre le risque de sortir du confinement afin de relancer l’activité des entreprises. Le succès du redémarrage va davantage dépendre du fonctionnement du trinôme partenaires sociaux-entrepreneurs-État que de « L’argent que ce dernier va mettre sur la table ».
Cette expression « d’argent de l’État » que l’on retrouve à tout bout de champ est ambiguë parce que « cet argent de l’État » c’est en fait le nôtre. Et plus précisément une somme empruntée par la génération actuelle, que la génération future aura à rembourser. Cette expression est ensuite dangereuse parce qu’elle porte à croire que, dans cette affaire, tout va dépendre de l’État sans qu’il y ait à faire appel à la responsabilité de chacun de nous.
Reconnaissons que les Français ont été disciplinés, ils ont obéi aux consignes et posé les gestes adéquats quand il s’est agi par exemple d’aller faire leurs courses. C’est grâce à ce comportement et, redisons-le, au dévouement exceptionnel de la sphère médicale que les chiffres sont en train de s’améliorer.
Quand on y réfléchit bien, les précautions à prendre, quand il va s’agir de travailler, ne sont pas très différentes de celles que l’on respecte quand on fait ses courses. Si État, syndicats et entrepreneurs font équipe, en prenant chacun des attitudes responsables, les choix permettant d’assurer la sécurité au travail (exemple : à quel rythme on désinfecte les poignées de porte et on nettoie les locaux) se mettront en place naturellement dans l’entreprise.
Si, par contre, la confiance peine à se créer, l’État et les syndicats auront beau jeu de faire porter à l’entrepreneur tous les risques en se défaussant-ce qui serait gravissime- de leur propre responsabilité. Confiance mutuelle et capacité de chacun à prendre ses responsabilités sont indissociables. Là résident en dernier ressort les conditions qui vont permettre le redémarrage de l’activité
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.