Eloge de l’entrepreneur – Chronique aux Echos

22 Nov

Derrière une entreprise qui réussit, il y a toujours un homme ou une femme qui a su saisir une opportunité, apporter un regard neuf. Pour Xavier Fontanet, l’entrepreneur est un visionnaire, un entraîneur dont il serait salutaire de reconnaître les qualités

 

A tous ceux qui se demandent où trouver des projets et des sources d’espoir pour notre pays, les récents BFM Awards ont donné une réponse très convaincante. Le théâtre des Champs-Elysées, où il a eu lieu, était archi plein et les messages passés pendant toute cette soirée (où une dizaine de prix ont été délivrés) auraient mérité d’être partagés par un ensemble bien plus large.

Tous les types d’entreprises étaient représentés dans cette cérémonie. Ces entreprises étaient actives dans des secteurs traditionnels aussi bien que dans la net économie, dans la production, la distribution ou les services. En d’autres termes, une extraordinaire variété de situations, reflet de la diversité de notre économie et preuve qu’il n’y a pas de secteur condamné.

Les gagnants, à la tête d’entreprises extrêmement rentables, n’ont pas une seule fois parlé de profit. Ils ont plutôt expliqué que tout avait démarré d’une idée et d’une passion. Si l’argent a été évoqué, c’était toujours pour dire qu’il était le moyen permettant de croître et d’investir, le reste venant par surcroît. Si on a largement évoqué les vertus du travail et de l’effort, c’était toujours pour les présenter comme le moyen le plus efficace de protéger l’entreprise et de lui permettre de garder son indépendance sur la durée.

Mais le point le plus fort de cette cérémonie, c’est assurément d’avoir démontré que, derrière chaque idée et derrière chaque entreprise, il y avait toujours une personne, homme ou femme, qui a su imaginer et concrétiser un moyen de faire mieux, en observant la réalité sous un angle différent et avec un regard neuf. Une personne qui a su créer puis fédérer des équipes, y compris les syndicats (que l’on doit associer à la stratégie) comme l’a expliqué Carlos Tavares de façon très convaincante.

Le jour où chaque concitoyen reconnaîtra la dimension de visionnaire et d’entraîneur qu’est l’entrepreneur, le jour où on cessera de dire qu’il n’est qu’un exploiteur et un rapace assoiffé de profit, le jour enfin où on reconnaîtra son apport précieux à la société, les choses iront infiniment mieux !

 

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