Le cadre nécessaire au travail des entreprises n’est pas assuré et le problème vient d’organisations qui sont au coeur de notre modèle social. Les syndicats ont vu depuis 25 ans le nombre de leurs adhérents divisé par trois, cela s’appelle un effondrement. Seulement 7 % de la population cotise, cela s’appelle un problème de représentativité. Voici belle lurette que leur situation financière aurait pu se traduire par leur faillite (un drame, car un pays a besoin de syndicats). On s’est arrangé pour que ce ne soit pas le cas ! D’après une récente étude, les subventions publiques à ces organisations culminent à 95 % de leurs recettes, ce qui n’est pas sain. N’ayant plus besoin des cotisants pour vivre, leur jeu est devenu un face-à-face avec le gouvernement. Le repli a consisté à garder des monopoles (dignes de ceux qu’avait l’aristocratie à la fin de l’Ancien Régime !) sur un petit nombre de secteurs qui contrôlent nos possibilités de déplacement. Une société doit défendre le droit de grève mais la liberté a une limite qui est la liberté des autres. Comment justifier une grève quand on met des sociétés en faillite, quand on bloque des régions entières, quand on abîme l’image du pays au risque de décourager des investissements étrangers et tout cela en plein état d’urgence ? Cette grève est un acte de violence à l’égard de la société toute entière. Or l’Etat est le seul détenteur de son usage et ce pour défendre les libertés. Le gouvernement doit faire son travail, c’est sa responsabilité et il est payé pour cela. Arrivent les intempéries, tout le monde est sur le pont, sauf les grévistes SUD et CGT ; on a là des gens déshumanisés alors que leur rôle est de mettre du liant dans les relations sociales. Une partie d’entre eux est devenue une bureaucratie brutale déconnectée des réalités de la vie concurrentielle. Une remise à plat s’impose dont l’axe est clair : démonter tout le système pour faire des économies et redonner le pouvoir au terrain.
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