Réconcilier travail et capital – Chronique aux Echos

19 Mai

Comment améliorer, d’un coup d’un seul, les comptes des entreprises, ainsi que nos retraites ?

On prélève aujourd’hui pour ces dernières près de 25 % sur les salaires. C’est la conséquence lointaine du cadeau empoisonné de la retraite à 60 ans. Roger Douglas (contemporain néo-zélandais de Francois Mitterrand) montrait à ses compatriotes qu’en travaillant 45 ans, en mettant de côté 10 % de son revenu et en plaçant la somme dans un fonds diversifié on pouvait assurer une retraite représentant 80 % de son dernier salaire. Trente ans après, son pari est largement tenu. Si l’on est un peu créatif, l’actionnariat salarié peut apporter une solution élégante et à la française au problème des retraites. La formule est rodée, de brillants précurseurs ayant montré sur la longue durée sa contribution à la bonne marche de l’entreprise. En mettant les salariés des deux côtés il répond à la question du partage de la valeur entre capital et travail. Au titre du capital qu’ils ont accumulé, il permet aux employés de voter les décisions stratégiques de l’entreprise en participant aux décisions du conseil. C’est la meilleure façon de permettre aux employés de contribuer et de participer à la création de valeur sur le long terme. Les hommes politiques en général ont été jusqu’ici réticents à pousser un système ou l’employé peut perdre, en cas de faillite, son travail et son capital.

La réponse est pourtant simple : monter des fonds diversifiés en calant, au cas par cas, la part investie dans l’entreprise. Cette technique permet d’étendre la formule aux PME non cotées qui emploient les gros bataillons de salariés. Certains candidats à la future élection présidentielle ont compris les bénéfices que le pays peut tirer de cette nouvelle approche, ils la proposent dans leur programme. Voilà une des lueurs d’espoir que perçoivent les entrepreneurs en cette période où, malgré les « Entreprises, je vous aime », la fiscalité en place laisse entendre que « le capital, en pratique, c’est toujours l’ennemi ».

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