Au début des années 1970, la France était prospère et sans chômage… puis vint le choc pétrolier de 1973. On nous a raconté : « Ce fut le début de nos problèmes ! » Et si on disait « non » ? Ce fut en réalité le début d’une période de quarante ans de déficit budgétaire, fruit de deux erreurs de jugement sur l’entreprise. La première a été l’idée que la dépense publique boosterait la croissance et pallierait aux « insuffisances du marché », la deuxième fut d’avoir le sentiment qu’on ne pouvait pas faire confiance à l’entreprise pour assurer la distribution des richesses. D’où le recours à une fiscalité redistributrice et à une politique sociale généreuse, soutenue financièrement par l’Etat.
Jugeons l’arbre aux fruits ! Notre PIB par tête est passé de la 7e à la 25e place : soit une perte de 15.000 euros par habitant (une paille !) ; on ne sait plus comment empêcher notre chômage de monter, alors qu’il tourne autour de 5 % dans les pays du peloton de tête ; le déficit public… C’est une dette qui augmente, chaque ménage s’est donc vu, en quarante ans, chargé de sa part de l’augmentation de la dette publique à hauteur de 100.000 euros ; nous nous appauvrissons tous relativement et une partie de notre population s’abîme dans le chômage. Enfin, l’endettement croissant montre que notre modèle n’est pas soutenable.
Quel pays a gagné le plus de places pendant cette période ? La Suisse ! Quel est leur modèle ? Un Etat dont les dépenses restent cantonnées à 30 % du PIB et en équilibre financier, des impôts à base large et taux fixe, une confiance en l’entreprise telle, que des assurances privées gèrent la santé et la retraite ! Une régionalisation exemplaire, des leaders mondiaux à chaque coin de rue ! Un excédent commercial égal à 12 % du PIB. Le PIB par tête suisse était égal au nôtre en 1973, il est le double aujourd’hui, le chômage est à 3,6 % et la dette est restée à 30 % du PIB ! Le modèle social suisse, lui, est soutenable et bien plus performant que le nôtre. Jean de La Fontaine disait « on a souvent besoin d’un plus petit que soi », la leçon à retenir : la Suisse a misé sur ses entreprises, le reste est venu par surcroît
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