

Quarante ans de déficit, fruit d’une défiance de nos politiques dans la sphère privée et d’un surinvestissement dans notre sphère publique, ont amené celle-ci à contrôler plus de 57,5 % du PIB. La majorité du prix de revient d’une entreprise à valeur ajoutée 100 % française est donc aujourd’hui gérée par l’Etat et échappe à son patron ! Si notre sphère publique était plus efficace que les sphères publiques étrangères, ce serait une excellente nouvelle. Elle est malheureusement 50 % plus chère que sa consoeur allemande ; c’est un jockey bien trop lourd que portent nos entreprises face à leurs concurrentes d’outre-Rhin, une surcharge mortelle dans le cas de l’industrie. On ne peut pas aujourd’hui fixer la dépense publique à un niveau plus élevé que ses voisins sauf à mettre en danger toute l’économie concurrentielle, à stopper la croissance et à faire augmenter le chômage. A l’étranger, on a compris ; ici on en est toujours soit à chercher la protection ou l’aide, soit à accuser la haute finance, l’Europe ou la mondialisation. Heureusement, certains politiques et syndicats commencent à réaliser que la sphère publique participe elle aussi à la compétitivité globale, et qu’il est de ce fait urgent de la réformer. L’enjeu pour tous nos compatriotes est d’être en position de bien vivre la mondialisation à travers l’entreprise où ils travaillent. Aider nos entreprises à prospérer, c’est du même coup attirer les meilleures mondiales sur notre sol et solidifier l’économie. Les Français sont talentueux et n’ont rien à craindre, ils ont tout à gagner à sauter dans le grand bain. Que 2016 soit l’année où nos hommes politiques vont montrer qu’ils sont à la hauteur, décider de faire adopter à l’état un régime jockey et faire confiance aux Français pour qu’ils excellent sur le marché mondial.
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