On ne peut dépenser plus que l’on gagne, par Xavier Fontanet.

18 Déc

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Lorsque la majorité des hommes politiques est professionnelle de la vie politique, il est inévitable que ces derniers cherchent à se maintenir. Les programmes deviennent alors des moyens de sécuriser voire d’acheter les voix.

Il n’est dans ces conditions pas surprenant que les problèmes de fond ne soient jamais abordés dans les campagnes. Nous sommes pourtant entrés dans une crise structurelle qui demande des réponses structurelles. Il ne suffit plus d’atténuer les conséquences des dysfonctionnements, il faut s’attaquer à leur cause. Ce travail est beaucoup plus difficile il demande hauteur de vue, réflexion et efficacité dans l’exécution.

Les pays qui ont connu ces crises en sont sortis parce que leur dirigeants ont mis en cause des paradigmes pourtant communément admis ; dans tous les cas, les changements ont reposé sur quelques idées simples que voilà !

1) »On ne peut dépenser plus que l’on gagne » ; la situation est grave car on est en déficit depuis 40 ans : un déficit structurel appelle une réponse structurelle ! Tant qu’on n’explique pas que la situation est grave et tant que chacun n’en sera pas persuadé, il est illusoire d’attendre des changements de comportement.

2)La solidarité est le ciment de la société, on doit la chérir ; mais en ces temps difficiles elle doit être exigeante ; en particulier tout le monde doit être d’accord sur l’idée que « mieux vaut un travail même pas satisfaisant que l’horreur du chômage (même bien payé) à la maison ». Le redémarrage du marché du travail allemand est venu de ce que les gens ont accepté quand il le fallait des jobs pas tout à fait adaptés (notamment des temps partiels). Le travail, ce n’est pas uniquement le salaire c’est aussi le moyen de vivre en société. Sur le plan des finances publiques, la forte chute du chômage s’est traduite par une énorme économie (de l’ordre de 75 milliards d’€) qui a permis de baisser les impôts et relancer la machine.

3)On ne s’en tire qu’en faisant appel à la responsabilité de chacun, où qu’il soit dans la société.

-« Chacun doit faire le maximum pour éviter de peser sur les finances de l’État ». On ne peut pas rêver de société harmonieuse si on laisse créer un groupe de gens assistés.

-l’État doit faire confiance aux régions et se concentrer sur ses activités purement régaliennes.

-l’État doit parier sur les entreprises en s’allégeant pour réduire leur fardeau fiscal ; dans tous les retournements réussis, il y a toujours eu à la base le pari de la responsabilité et de la confiance .

4) Il faut enfin expliquer que la mondialisation est positive si on s’y prend bien. La mondialisation a toujours donné un levier extraordinaire aux authentiques talents ; les exemples de succès français abondent dans tous les domaines que ce soit médical, sportif, artistique, littéraire ou entrepreneurial. Il ne faut donc pas la craindre (bien au contraire !), il faut simplement s’y préparer et l’aborder en confiance et en étant prêts à donner le meilleur de soi même.

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