La richesse, facteur de progrès – Chronique aux Échos

10 Déc

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Howard Hughes créa la TWA avec l’idée (complètement folle à l’époque !) de mettre le transport aérien à la disposition de tous ; Jeff Bezos, en ce moment, rêve de créer un marché des voyages dans l’espace avec ses fusées à lanceur récupérable.

Une analyse superficielle (et malheureusement partagée par beaucoup) consiste à dire que ces milliardaires ne savent pas quoi faire de leur argent. Il est de bon ton d’affirmer que c’est choquant de le dépenser de cette manière à une époque où la pauvreté est visible partout. Sauf que… si l’on prend un tout petit peu de recul, bien des grandes inventions qui ont amélioré la vie au quotidien sont venues de gens qui avaient, certes, des moyens mais, surtout, de l’imagination et de l’audace. A tel point que beaucoup d’entre eux, comme Howard Hughes d’ailleurs, après avoir compté parmi les hommes les plus riches du monde, ont fini complètement ruinés.

Voilà qui devrait modifier notre regard sur l’investissement et sur la richesse, surtout dans les pays comme la France où les gens ont peur de risquer leur propre argent, même dans des actions. Les grandes inventions, celles qui ont créé le plus d’emploi, ont été le fruit de grandes prises de risques. C’est le rôle et la dignité des entrepreneurs de les prendre sur eux en soulageant par là même leurs compatriotes de l’inconnu ; osons le dire, la richesse mise ainsi en risque est un service rendu à l’humanité.

Aussi, le jour où chacun de nous  (qu’il travaille dans la sphère privée ou dans la sphère publique) reconnaîtra que l’activité de l’entrepreneur a une dimension bienfaitrice, que le capital n’est pas l’ennemi mais peut être facteur de progrès, les choses auront une petite chance d’aller un peu mieux.
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