Moins de communes, plus d’économies- chronique aux échos

2 Juil

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L’économie d’échelle : voici une expérience quotidienne de la sphère privée dont pourraient s’inspirer les communes qui doivent se préparer à voir les aides de l’Etat disparaître. Doubler la taille d’un service ou d’une usine permet en général de baisser son coût unitaire d’au moins 20 %. Cet effet d’échelle explique pourquoi les prix descendent quand il y a de la croissance, et pourquoi les entreprises leaders sont plus rentables que leurs suiveurs.

On pourrait suggérer aux maires de chercher leurs économies, non pas en rognant chaque poste de dépense, mais en fusionnant de façon astucieuse avec leurs voisins pour trouver des économies d’échelle. Nos communes sont de petite taille (le quart de la moyenne européenne) et le coût total de notre organisation régionale est de l’ordre de 150 milliards d’euros (plus des deux tiers étant logés au niveau des communes). Un quadruplement de taille des communes permettrait d’économiser de l’ordre de 35 milliards.

Comment procéder ? L’Etat pourrait s’engager à ne pas supprimer ses aides quand les communes fusionnent et rationalisent, il y aurait là une incitation à baisser le coût total du système. Autre méthode plus systémique, on établirait le bilan de chaque commune (comme de nombreux pays le font) et on fixerait une limite conservatrice à l’endettement. On ne s’opposerait pas à la faillite en cas d’impayé : la commune voisine qui comblerait les trous (à côté de chaque cigale, il y a toujours une fourmi !) prendrait le pouvoir des deux communes fusionnées ; ce serait un autre moyen pour faire baisser les coûts.

Les membres de la fonction publique doivent comprendre que leur coût rentre dans celui des entreprises, qui sont en concurrence mondiale, et que le faire baisser permettra de créer beaucoup d’emplois.

Retrouvez l’article dans son contexte, sur le site des échos

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