Sphère publique 2.0 – Chronique aux Échos

26 Juin

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Je félicitais mon chauffeur de taxi pour le dernier système G7 de réservation par téléphone. Il en était ravi et me répondit que, sans l’arrivée d’Uber sur le marché, sa société n’aurait pas réalisé une application aussi efficace ! Travis Kalanick (Uber) et Frédéric Mazzella (BlaBlaCar) perturbent, mais font avancer tout le monde. Osons le dire : la concurrence stimule l’initiative, contrôle les intérêts particuliers, les bonifie et les oriente vers l’intérêt général.

Jusqu’ici les systèmes Web n’ont que peu pénétré la sphère publique ; à cet égard, il faut suivre et encourager l’initiative de Julie de Pimodan avec Fluicity. Cette plate-forme collaborative, couronnée par le MIT comme une des initiatives Web les plus puissantes de l’année, est destinée aux maires. Fluicity leur permet d’informer les citoyens sur les initiatives et les problèmes rencontrés par la ville ; elle donne également le moyen aux habitants de signaler leurs difficultés concrètes et de collecter leurs idées d’amélioration ; elle mettra la puissance du Big Data au service des décisions.

On peut prévoir, quand on observe l’Amérique du Nord, que cette plate-forme abritera un jour des systèmes d’échange de services locaux, voire même un système de référendum municipal spontané, organisé au niveau de la ville sur les budgets et les décisions clefs, (certains cantons suisses commencent à le mettre en place).

La technologie va donner des outils facilitant la nécessaire réforme de notre sphère publique.

Entrepreneurs et maires sont les piliers de la société, ce sont eux qu’il faut aider. Nos champions du Web ont jusqu’ici mis leur talent au service des premiers ; qu’ils réfléchissent à ce qu’ils peuvent faire pour la sphère publique, ils oeuvreront pour l’intérêt général de notre pays.

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