Non content de gérer déjà 57 % du PIB, le gouvernement s’est mis en tête de réguler les 43 % restants ! Il s’en prend en ce moment aux prix de marché de certaines professions, jugées trop rentables. C’est pour lui une façon de rendre du pouvoir d’achat aux citoyens tondus par les impôts.
La ficelle est un peu grosse, son prix (nos impôts) est de très loin le plus élevé du monde. Facteur aggravant, s’il met en avant l’intérêt général, il fait sienne la logique de la lutte des classes, à savoir l’idée que le profit de l’investisseur est l’ennemi du travailleur et du consommateur, et que ce profit doit être rétrocédé, fût-ce par la force de la loi. Notre gouvernement comprend certes mieux l’entreprise que le précédent, mais il est encore loin de reprendre à son compte ces mots de Schröder : « Le profit est l’investissement de demain et l’emploi d’après-demain. »
Jean-Claude Mailly a tenu un raisonnement bien plus responsable et judicieux en défendant l’investissement de Renault en Algérie. Il a expliqué, en substance, qu’il est de l’intérêt des salariés et des consommateurs français que Renault y gagne de l’argent et y investisse.
C’est par ce type de pédagogie que l’on va faire sortir notre pays de l’ornière ; les pays qui marchent sont ceux où les entreprises sont prospères, car tout le monde s’y retrouve !
Les syndicats sont en train de prendre une avance conceptuelle sur le gouvernement. C’est une très bonne nouvelle, car cela va permettre un dialogue direct et constructif avec les entreprises. L’Etat conviendra alors que le meilleur service qu’il peut rendre à la société est de bien définir son périmètre et de s’occuper de ses propres coûts afin de baisser nos impôts. Faisons nôtre ce vieil adage paysan : « Que chacun s’occupe de son champ, et les vaches seront bien gardées. »
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