Les citoyens invités à échanger avec le président dans l’émission de TF1 sont restés sur leur faim. Pis, personne n’a compris où l’on va. Le chômage, dont on ne traite que les conséquences, est l’aboutissement d’un colbertisme de gauche (« Je décide tout »). L’Etat prétend protéger la société civile, en fait, il l’épuise avec des niveaux de coûts qu’on n’a jamais atteints dans aucun pays non communiste. Pour tout arranger, la justice fiscale installe la moitié du pays qui ne paie pas l’impôt dans une mentalité de dépendance. Comme il faut bien financer cette lourde charge, on doit spolier les entrepreneurs avec des impôts progressifs déraisonnables. On empêche enfin, avec l’impôt sur les sociétés le plus élevé au monde, les entreprises d’investir comme leurs concurrents ; pas étonnant que la croissance ne soit pas là et que le chômage monte.
Le moment fort de l’émission a peut-être été celui où le chef de l’Etat s’est fait reprendre par les journalistes. A la phrase « l’Etat paiera », ils ont immédiatement fait remarquer : « Mais c’est nous qui payons ! » Le sauvetage du pays, ce sont les médias qui peuvent le rendre possible ; une partie d’entre eux commencent en effet à considérer que « ça suffit ! ». On a compris que les remèdes proposés depuis quarante ans , surtout depuis deux ans, sont peut être le mal lui-même ! Il y a consensus pour reconnaître que les solutions ne sont ni de gauche ni de droite , qu’il faut revenir à des raisonnements de bon père de famille et que tout passe par le retour à la responsabilisation .
Les médias vont permettre au bon sens populaire de s’exprimer. Il leur faudra aussi lutter contre les gens qui surfent sur les peurs, mais dès que quelqu’un donnera le bon cap, les Français, dans leur sagesse, le reconnaîtront. Et tout pourra alors redémarrer.
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