Il faut proposer une autre interprétation : c’est la concurrence qui, en fait, tire tout le monde vers le haut. L’enseignement public est excellent dès qu’il a une concurrence en face de lui.
C’est ce même danger du monopole qui justifie l’intervention des autorités de la concurrence dans les domaines où une entreprise a une position trop forte.
Allons plus loin : c’est la concurrence qui fera évoluer notre modèle d’enseignement. Le monde bouge trop vite, il est trop varié et trop complexe pour qu’une organisation centralisée de la taille de l’Education nationale puisse se gérer et faire les bons choix. Il est même dangereux pour notre société de laisser le monopole des programmes à une seule organisation qui, si elle se trompe, emmènera tout le monde dans le décor. Les parents doivent pouvoir choisir l’école de leur choix, et les ressources doivent aller à celles qui se remplissent naturellement. Les écoles doivent pouvoir faire leur programme : c’est par l’expérimentation, la prise de risque, la mesure des échecs et des succès que le système s’améliorera. C’est aussi une marque de confiance dans les enseignants qui sont des gens dévoués et créatifs : ils grandiront par cette nouvelle responsabilité qui leur sera donnée.
Le monde regorge d’expériences positives. Au minimum, expérimentons les systèmes concurrentiels dans une ou deux régions volontaires, et jugeons sur les faits dans vingt ans.
Votre commentaire